ETAT FEBRILE

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ETAT FEBRILE

29 Septembre 2015

C’est un syndrome dénommé ainsi faute de preuve.

C’est un effet pseudo-grippal, grippal, bref, j’ai la crève, les jambes

 coupées, courbatures, fatigue inhabituelle mais ne vois rien de particulier. La température est supérieure à 37°.

La température est prise au repos, avec vérification, avec le même thermomètre des boissons chaudes ou froides n’ont pas été prise avant la prise de température.

La température n’est pas perturbée par la prise de médicaments, par exemple;

  • Anti-cholinergique diminuant la sudation

  • Sédatifs diminuant la capacité à réagir aux variations de températures extérieurs

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Elle dure depuis plus de 48 heures consulter.

De symptômes abdominaux, céphaliques sont inhabituels consulter. Une grossesse est évolutive, consulter dans tous les cas.

Le professionnel de santé est là pour vous examiner, vous orienter, vous traiter que l’infection soit d’origines respiratoires, urinaires ou autres.

Dans tous les cas, l’hydrater pour compenser les pertes et ne pas oublier soupes et jus de fruits apportant les apports nécessaires en sels minéraux et vitamines. Il est inutile de passer en revue touts les pathologies occasionnant des états fébriles.

Elles justifient de toutes façon l’appel ou professionnel de santé et il n’est pas lié à ce chapitre d’évaluer toute une encyclopédie médicale.

L’infectiologie et la pathologie ont bénéficié des progrès considérables de la bactériologie et de la virologie.

On oublie souvent que les pathologies infectieuses ont été des grandes pandémies : Grippe Espagnole de 1918 avec 20 millions de mort, dont le spectre fut avancé avec la grippe aviaire, tout il existait de similitudes.

Il ne faut pas  oublier le  SIDA  dévastateur des années 1985-1995, la tuberculose a  encore un prix lourd. On est loin des de Nostradamus médecin et « astrophile » qui après 1555, après l’édition des « Centuries » fut appeler à la cour de Catherine de Médicis avec ses prédictions sur les faits que l’on sait.

Ce que l’on sait le moins c’est qu’il se fait connaître par la fabrication d’un antidote à bases de plante censé prévenir la peste qui sévissait à Aix-en-Provence en 1546.

Son livre « traité sur la peste » le fit connaître.

Pourtant les mesures pratiques furent simples : isolement, vêtements brûlés, cadavres inhumés à la chaux, maison passé à l’essence de hêtre.

Par ailleurs, une désinfection, appelé «  des quatre voleurs » fit fureur, il associait ;

  • Lavande

  • Absinthe

  • Rue

  • Menthe

  • Romarin

  • Thym

  • Genévrier

  • Cannelle

  • Girofle

  • Muscade

  • Ail

  • Camphre

    • Chaque apothicaire avait son secret

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Plus proche de nous, Van Gogh (1853 – 1890) peint 879 tableaux et autant de dessins dans des périodes d’exaltation et d’hyperactivité.

Mort à 37 ans, on pense qu’il était maniacodépressif et souffrait de crises épileptiques temporales aggravées par l’intoxication à l’absinthe, digitale et camphre.Van-Gogh1-768x869

Il semble bien que les huiles essentielles, surtout à base de thuyone et de terpène sont responsables des symptômes.

En ce qui nous concerne, nous touchons du doigt l’utilisation des huiles essentielles dans les processus infectieux ou généraux dont l’usage s’est banalisé à même le jour, l’aromathérapie, thérapeutique par les huiles essentielles qui nécessites une révisitation.

PRINCIPES GENERAUX  DE L’UTILISATION DEs HUILES ESSENTIELLES(De 1985à 1995-Selon les travaux  dirigés de la Faculté Paris-Nord)

Les huiles essentielles sont par essence de même nature thérapeutique ;

  1. Antiseptique ou bactérique, voire antiviral

  2. Antispasmodique

  3. Sédative du système nerveux central et souvent épileptogène

Justifiant l’interdiction des huiles essentielles riche en thuyone, et sous contrôle pharmaceutique ;

  • Absinthe

  • Petite absinthe

  • Armoise

  • Cèdre

  • Hysope

  • Sauge

  • Tanaisie

  • Thuya

  • Cyprès

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A Paris Van Gogh abusa de l’absinthe et du cognac et fumait beaucoup. Hospitalisé à Arles, pour dormir il imbibait son oreiller et le matelas au camphre (riche en terpène).

Son ami Paul Signac, l’empêcha de boire une bouteille d’essence térébenthine.

Aussi Van Gogh absorbait un cocktail riche en thuyone, terpène responsable de trouble gastrique, de combustions et troubles de la conscience.

L’absinthe riche en thuyone fut un véritable problème de santé publique au XIXeme et début XXeme . Elle fut interdite en 1922. La structure d’une terpène du camphre et caractéristique pharmacologique est proche de celle de la thuyone.

La marge convulsivante entre camphre et thuyone est plus étroite encore.

Van Gogh était un accro au terpène, facteur aggravant voire étiologique de ces troubles psychiques (Jama 1988).

L’aromathérapie

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Stricto sensu l’aromathérapie se définit comme une méthode de traitement des maladies par les huiles essentielles (encore appelées huiles volatiles, essences, essences aromatiques, essences végétales), obtenues selon différents procédés : par distillation à la vapeur d’eau (cas le plus général), mais aussi par expression, incision, solvants organiques, enfleurage.

Cette définition peut s’étendre aussi aux aromates c’est-à-dire à « tout parfum d’origine végétaux utilisés en médecine sous forme d’infusés, de décoctés, de poudre, ou encore dans les préparations culinaires comme épices, condiments et aliments proprement dits peuvent agir eux aussi dans certains cas grâces à leurs teneur en essence.

Ceci pour l’aromathérapie interne, car l’aromathérapie externe est de son coté diversifiée, allant du simple contact corporel au bain de vapeur en espace clos (dans une atmosphère par conséquent saturée en huile volatile) en passant par l’inhalation à la vapeur d’eau ou même l’inhalation à sec.

Les huiles essentielles se rencontrent à peu près dans tout le règne végétal et tous les organes de la plante peuvent en renfermer. Elles se forment dans les cellules non différenciées, mais, le plus souvent, elles se localisent dans les organes dits « sécréteurs » : poches sécrétrices des myrtacées, des rutacées, canaux excréteurs des ombellifères, poids sécréteurs des labiées, des composées.

Historiquement, on peut considérer que l’huile de romarin fut isolée au XIII eme siècle par des moines et les processus d’extraction relèvent de l’alchimie procédure physique mais surtout philosophique pour approcher la nature de dieu. L’alchimie touchant donc aux mathématiques, physiques, chimie, philosophie.

Caractères généraux des huiles essentielles

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  1. On peut fabriquer des hydrides interspécifiques, type dans les lavandes ou menthe.

  1. Elles se caractérisent par un polymorphisme chimique. Il existe « des crus » d’huiles essentielles ;

    1. Le chémotype ; on trouve 7 chémotypes pour le thym ou l’élément dominant est le thymol.

    1. Elles peuvent changer par mutation avec des aberrations chromosomiques.

    1. Sensible aux radiations.

    1. Varie en concentration selon l’écologie, le climat, la géographie, l’attitude.

Par exemples pour le cas du basilic, Ocimum gratissimum on peut voir des concentrations différentes ;

  • Cote d’Ivoire : riche en thymol

  • Seychelles : riche en eugénol

  • Iran, Népal : riche en citral

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La concentration voire en fonction de la floraison tel, la sarriette riche en huile essentielle en juin – juillet, plus bas en octobre.

Cette variabilité, impose une traçabilité parfaite, puisque les huiles essentielles bénéficient d’un statut thérapeutique.

Il est évidant que le basilic des Seychelles ressemble plus en action à celle de l’eucalyptus et les actions bactéricides de l’huile essentielle de Cote d’Ivoire seront supérieures à celle de la France.

Problème d’autant plus important à soulever que certaines huiles sont reconstituées et n’ont donc pas le même impact thérapeutique que les huiles essentielles naturelles.

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La variabilité, l’action antibactérienne, l’action stimulante ou inhibant les systèmes hormonaux ou neurovégétatifs conditionneront l’utilisation des huiles essentielles. L’utilisation devra tenir compte également des effets allergisants, qui limiteront pour certains, leurs actions qu’en local.

Telle l’huile essentielle de Melaleuca Aternifolia qui est antifongique, antibactérienne et antivirale.

Elle est interdite pour la femme enceinte et pendant l’allaitement. Elle n’a pas d’interaction médicamenteuse mais ne doit pas être utilisée par voie orale.

Les limites des actions des huiles essentielles limiteront leurs champs d’action.

Elles peuvent être bien sûr être utilisées en hormonologie (voir plus tous) ou neurologie mais leurs caractères additionnelles de leurs fonctions thérapeutiques limitent leur utilisation dans le temps, l’effet cumulatif aura toujours un effet pervers à long terme sur le système nerveux central.

Il faut donc limiter leur utilisation, de manière séquentielle, l’interdire ou femme enceinte et enfants (l’huile de menthol provoquent des spasmes de la glotte) au dessous de 6 ans.

L’impact essentiel des huiles essentielles se trouve ainsi dans les infections ou sur infection telles que ;

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  1. Sinusites à répétition

  2. Surinfection des bronchites chronique

  3. Certaines infections dentaires

  4. Infection urinaire chronique

  5. Infection cutanée microbiens et mycosiques.

L’utilisation des huiles essentielles ayant pour but ;

  1. D’éradiquer l’infection

  2. De limiter l’usage des antibiotiques et limiter les résistances à ceux-ci.

  3. De favoriser les défenses de l’organisme en limitant la surenchère thérapeutique, anti-infectieuse inutile.

Par contre, il est hors propos et inapproprié d’utiliser les huiles essentielles sous le terme générique d’huile de terrain, qui ne signifie pas grand-chose, car il est question de traitement d’affection chronique même chez un sujet sensibilisé.

Les termes d’huiles majeurs, medium ou de hasard sont également à rejeter. Une huiles essentielle est ou n’est pas anti-infectieuse et bactéricide.

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L’utilisation d’aromatogramme, véritable antibiogramme aux huile essentielles, permet de choisir l’huile essentielle appropriée active si elle est mineure, elle n’a pas d’intérêt dans le cadre infectieux. Et si on est face à un terrain allergique, on prendra soin de tester les huiles essentielles, car certaines sont fortement allergisantes.

Des artifices sont pratiqués pour augmenter l’action ou élargir l’utilisation des huiles essentielles. Ces huiles essentielles ne sont pas officinales n’appartenant pas à la pharmacopée ;

  1. Huile essentielle déterpénées qui peuvent être 5 fois plus concentrée en produit actif

  2. Huile reconstituée, d’approche approximative, d’usage volontiers cosmétique ou parfumerie.

Une huile essentielle ne recouvre pas l’action de la plante.

Par exemple ;

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L’huile essentielle de lavande

Produit aromatique obtenu par distillation par l’eau. L’huile essentielle fait partie intégrante de la panoplie thérapeutique. L’action de cette huile essentielle ne se superpose pas avec celle des nébulisâts ou des poudres de plantes.

Huile essentielle

:

  • Bactéricide

  • Hypotensive

  • Augmente la contraction des fibres musculaires utérines

Sommités fleuries utilisées surtout dans

 :

  • Nervosisme

  • Toux

  • Antispasmodique

  • Cholagogue

Paradoxalement, les huiles essentielles sont plus connues du grand public et des médecins et souvent par un défaut d’information car répétons-le, l’action d’une huile essentielle ne recoupe pas toujours celle de la plante entière.

L’action d’une huile essentielle varie selon le biotype et l’écosystème de la plante. Il existe « des crus d’huile essentielle » comme il existe des crus de vins

.

Incompatibilités pharmaceutiques

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Acide chromique

:

Réaction énergique avec :

  • Alcool

  • Chlorhydrate d’hydroxylamine

  • Collodion

  • Glycérine

  • Matières organiques

Décomposition avec :

  • Eau oxygénée

  • Ether

  • Permanganate de potassium

  • Phénacétine

  • Sels de plomb

  • Tanin

  • Tannâtes

Cannelle ; Essences ; Noix de galle ; Kola ; Noyer ; Tormentille.

  • Cannelle

Incompatibilité des essences et des résines.

  • Essences

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Teinture d’iode.

Acide chromique, chloral, chloral antipyrine, hypochlorites, ichthyol-ammonium, trional, tétronal.

  • Essence d’amande amère

Acides, glutathion (antidote).

  • Essence d’eucalyptus

 

Iode (déflagration).

  • Essence de menthe

Est solubilisée dans l’eau par le sulfoichthyolate d’ammonium.

  • Essence de moutarde

Musc (odeur atténuée)

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Mise en évidence du pouvoir antimicrobien

A l’heure actuelle, l’activité antimicrobienne d’une substance peut être mise en évidence par un grand nombre de techniques classiques aussi bien solide qu’en milieu liquide.

Professeur M. Simeon de Buocherg et le Docteur J. Allegrini ont mis au point une technique reproductible permettant de calculer la concentration minimale inhibitrice des huiles essentielles.

Activité antimicrobienne des huiles essentielles en fonction

des espèces végétales

D’une façon générale, une huile essentielle correspond à une espèce végétale bien déterminée, à une composition chimique définie qui lui donne en principe sa personnalité et , par conséquent, une activité antimicrobienne qui lui est propre.

Activité antimicrobienne des huiles essentielles en fonction

des chimiotypes

Il arrive qu’une même espèce végétale, parfaitement définie botaniquement, donne des huiles essentielles dont la composition chimique est différente en fonction des individus.

C’est le cas de Thymus vulgaris L. (Labiée), chez laquelle le Pr. R. Granger et le Dr J. Passet ont montré l’existence en France de 6 chemoptypes caractérises par la présence quasi exclusive d’un seul constituant ou par la prépondérance d’un groupe de composés qui semblent biogénétiquement liées (chemoptypes : Géraniol, Linalol, a terpinéol, carvacrol, thymol, trans-thuyanol 4-terpinéol 4).

Ces chemoptypes constituent, un cru, une « race chimique »

.

Propriétés pharmacologiques des huiles essentielles officinales

1er groupe : Un pouvoir antiseptique puissant ;

Les huiles essentielles officinales de sarriette et de thym, c’est-à-dire celles qui dont obtenues avec l’espèce Satureia montana (en ce qui concerne la sarriette) et avec la race chimique à thymol de l’espèce Thymus vulgaris (en ce qui concerne la thym) ont une activité antibactérienne très nette à faibles doses (0.1 à 0.5mg/ml) vis-à-vis de nombreux germes pathogènes chez l’homme (Klebsiella pneumoniae, Streptococcus pyogenes…) mais aussi sur des souches rendues antibio-résistantes (Escherichia coli, Staphylococcus aureus…).

Elles sont aussi actives sur des champignons responsables de mycoses chez l’homme (Trichophyton interdigitalis, Candida albicans…).

Certaines essences sont d’emblée très actives sur de nombreux germes. Parmi les plus actives, citons les huiles essentielles de sarriette, de thym, de lavande, de pin et d’eucalyptus.

Celles de girofle, basilic, hysope sont légèrement moins actives ; quant aux essences d’agrumes (Citron, Orange), elles ne sont que faiblement antiseptiques.

A)Application thérapeutique en odontologie

Le deuxième exemple d’application thérapeutique se situe dans le domaine de traitement aromathérapique en odontologie conservatrice.

Ces essais comportent une recherche in vitro et une étude in vivo de l’action antibactérienne d’huiles essentielles de labiées méditerranéennes sur la flore endocanalaire de prélèvements effectues au cours de traitements de dents à pulpe nécrosée.

Les prélèvements endocanalaires sont réalisés sur des sujets atteints de caries du 4e degré, ce qui permet de faire l’inventaire des germes bactériens et de tester leur sensibilité vis-à-vis d’une douzaine d’antibiotiques à larges spectre.

Parallèlement ont été évaluées la sensibilité du même éventail de germes sur ces essences ainsi que leurs concentrations minimales inhibitrices (C.M.I) ce qui a permis de sélectionner une huile essentielle pour le traitement aromathérapique.

L’étude clinique réalisée par le Centre de Recherche en Odontologie a été effectuée sur des patients présentant des dents à pulpe nécrosée n’ayant subi au préalable aucun traitement local ou général.

Tout au cours du traitement aromathérapique local, des prélèvements endocanalaires ont permis de suivre l’évolution de la flore bactérienne. A chaque prélèvement a été noté la présence ou l’absence de douleur, de mobilité, d’œdème ou d’écoulement purulent.

Cette expérimentation effectuée in vivo confirme l’action antibactérienne de l’huile essentielle sélectionnée et montre son effet thérapeutique certain en odontologie conservatrice, à condition évidemment d’en connaître les limites.

B)Traitement des infections ;

Sont utilisé deux formes galéniques : solution et gélule.

  1. Dilution d’essences dans l’alcool éthylique

 

Les huiles essentielles sont introduites au compte-gouttes dans de l’alcool éthylique à 60°.

Chaque essence se trouve dans une proportion de 5 à 10%.

L’administration de cette préparation est effectuée par dilution de la dose prescrite dans un verre d’eau. Cette préparation a été rapidement abandonnée devant le refus d’absorption, souvent présenté par les malades, dû au fait de son goût très désagréable.

Pour le traitement des infection urinaires, les huiles essentielle les plus actives, au vue de l’aromatogramme, sont par ordre d’activité décroissante : Thym, Niaouli, Cannelle, origan, Amandes amères, Sarriette, Térébenthine, Myrte, Basilic, Genièvre, Thuya.

  1. Gélules

Les huiles essentielles ne dissolvant pas la gélatine, il est possible d’administrer des gélules ne contenant que la ou les essences actives sans excipient.

On peut cependant préparer des gélules contenant une quantité déterminée d’excipent comme le lactose ou l’aérosil et ajouter au compte-gouttes la ou les huiles essentielles choisies.

C)Activité antimicrobienne des huiles essentielles en fonction du cycle végétatif de la plante

Le pourcentage des principaux constituant chimiques d’une huile essentielle subissant des variations au cours du cycle végétatif de la plante a donc conduit à l’étude antimicrobien de l’essence en fonction de l’époque de récolte.

4 essences en fonction des principales étapes du cycle végétatif ont été sélectionnées.

L’essence 1 correspondant à la récolte du mois de mai en contient un fort pourcentage de carvacrol.

L’essence 2 provient de la récolte du mois de juillet.

L’essence 3 est extraite à partir de la récolte du mois de septembre et contient un taux égal de carvacrol et de p-cymène.

L’essence 4 contenue en fin cycle végétatif, contient un taux important de p-cymène.

L’étude du pouvoir antibactérien de ces essences sur une sélection de souches sauvages du staphylocoque montre que la concentration minimale inhibitrice varie au cours du cycle végétatif de la plante.

Si les concentrations actives de l’essence sont proches pour les récoltes des mois de mai et de juillet, on constate par contre, une baisse sensible de cette activité à partir du mois de septembre. En particulier, on note, pour l’essence provenant de la récolte du mois d’octobre, une activité 2 fois plus faible sur toutes les souches testées.

D)Activité antimicrobienne de l’huile essentielle en fonction de la culture de la plante

Il est intéressant dans un but pratique, de savoir si la culture de la plante modifie l’activité du produit.

En comparant le pouvoir antibactérien d’essences provenant respectivement d’une espèce aromatique cultivée et de plantes sauvages de la même espèce dans la nature, il s’est avéré, que les résultats sont sensiblement identiques.

E)Applications thérapeutiques

La dernière étape qui conduit vers le médicament est évidemment celle des applications thérapeutiques.

Dans le cas des « huiles essentielles », les résultats probants obtenus in vitro et les problèmes posés par l’abus de l’antibiothérapie et de la chimiothérapie ont amené à penser qu’une utilisation thérapeutique des essences en antisepsie locale pouvait présenter un certain intérêt.

F)Application thérapeutique en dermatologie

Les essais de tolérance locale des formes médicamenteuses sont ensuite effectuées sur le lapin après épilation de la région lombaire et scarification de certaines plages épidermiques.

Ces préparations médicamenteuses bien tolérées par la peau de l’animal à des doses très supérieures aux doses antibactériennes ont été réalisés sur un certain nombre de sujets, porteurs de dermatoses : ulcères variqueux.

Infectés, plaies atones et escarres, acnés du dos pustuleuses ou non, dermatoses infectieuses sèches et suintantes, mycoses en particulier à trichophyton.

Des résultats intéressants ont été notés dans les dermatoses et dans les mycoses

.

G)Traitement des escarres :

L’application cutanée des huiles essentielles a été réalisée à l’aide de mélanges à parties égales de chaque essence de d’oléosorbate 80. Le pansement est effectué à l’aide de compresses de gaze hydrophile stériles, imbibées par cette préparation et appliquées au niveau des escarres. Il peut être procédé à plusieurs applications quotidiennes (trois à quatre) durant trois semaines à un mois.

Pour le traitement des escarres:

le mélange le plus fréquemment utilisé est le suivant :

Huiles essentielles de cyprès, lavande, thym, sauge, eucalyptus, romarin et oléosorbate 80 en quantités égales.

Ce mélange est présenté dans un flacon en verre coloré, muni d’un bouchon avec compte-gouttes.

2e groupe : Propriétés irritantes, expectorantes et diurétiques ;

L’exemple classique d’une huile essentielle irritante est l’essence de térébenthine qui, en usage externe, engendre une augmentation de la circulation capillaire et épidémique, et une rubéfaction intense.

Par ailleurs, au niveau pulmonaire, les essences d’eucalyptus et de pin stimulent directement des cellules à mucus, fluidifient les sécrétions et augmentent les mouvements de l’épithélium cilié bronchique, d’où l’effet expectorant.

Enfin, au niveau rénal, l’essence de genévrier engendre une vasodilatation des capillaires et un effet diurétique, mais son usage doit être limité car elle est irritante et peut engendrer de l’hématurie.

3e groupe : Propriétés antispasmodiques et sédatives

Certains huiles essentielle (anis vert, basilic, camomille, cannelle, carvi, coriandre, fenouil girofle, menthe thym…) possèdent un tropisme gastro-intestinaux, tout en augmentant les sécrétions stomacales.

D’autres essences ont un tropisme neurovégétatif. C’est le cas des essences de lavande et de mélisse, utilisées en clinique contre l’agitation, l’anxiété et le nervosisme.

De plus, certaines substances ont une affinité particulière vis-à-vis du système nerveux autonome : c’est le cas de l’essence de marjolaine, à propriétés sympatholytiques, utilisée contre l’hypertension et ses divers conséquences (maux de tête, etc.).

Mais, à doses élevées, ces substances ont également une forte affinité pour le système nerveux central et présentent alors des phénomènes de toxicité.

Modalité de prises des huiles essentielles

Médication administrée par voie interne

  1. Voie orale

  1. Les gouttes buvables

En phytothérapie

Gouttes buvables constituées par des mélanges de teintures allopathiques ou homéopathiques sous forme de teinture mère ; obtenues par simple mélange sans aucun problème galénique.

En aromathérapie

Gouttes buvables utilisant des huiles essentielles (H E) dans le but thérapeutique.

 Souvent prescrites de la façon suivante :

HE x 1 g

HE x 1 g

HE x 1 g

Alcool à 90° qsp 60 ml

Posologie:

30 gouttes 3 fois par jour dans un verre d’eau tiède. Ou encore la même formule en solution dans une huile végétale.

Cette façon de prescrire semble critiquable pour les raisons suivantes :

  • Le H E de ces mélanges homogènes, voire même hétérogènes quand le degré alcoolique du solvant est faible, remises en milieu aqueux, vont précipiter, puisqu’insolubles dans l’eau et surnager en raison de leur densité inférieure à celle de l’eau.

  • Des gouttelettes d’H E pures se déposeront sur les parois des récipients tandis que l’alcool des solutions alcooliques se mélangera à l’eau. Le malade va donc absorber les H E à l’état pur. Ces huiles mises en contact avec les muqueuses de la bouche auront un effet désagréable avec un goût très prononcé et cette saveur acre et brûlante qui sont caractéristiques de ces substances.

Un gaspillage des principes actifs s’en suit obligatoirement dans ce cas.

Pour ces raisons, une solution des huiles essentielles dans une huile hydrophile est préférable.

  • Aucune toxicité locale des muqueuses, aucune allergie n’a été constatée.

L’emploi des labrafils est très important dans l’industrie pharmaceutique, alimentaire et cosmétologique. Ce qui est la démonstration de l’innocuité totale des huiles interesthérifiées.

Conclusion :

C’est un excipient huileux, amphophile, (lipohydrophile) modificateur de la tension superficielle, produit conforme au Codex, pur et constant ; agent de diffusion ou de pénétration mouillant doux, excipient retard par rapport à l’eau, accéléré par rapport à l’huile.

 Formule classique devient :

HE x 1 g

HE y 1 g

HE x 1 g

Huile de maïs

Huile de maïs hydrophile

= Labrafil 2125 CS aa qsp 60ml

Posologie :

30 gouttes 3 fois par jour dans un verre d’eau.

La solution ainsi obtenu en présence d’eau va donner une boisson laiteuse, facile à absorber, dont le goût est acceptable car les sphérules d’H E mises en émulsion dans l’eau sont entourées du film interfacial de Labrafil qui masque en partie le goût des H E qui, ainsi camoufflées, seront mieux supportées.

Enfin, la forme « gouttes buvables » permet un dosage souple, fractionné et précis. Elles sont souvent appréciées et pratiques pour une thérapeutique infantile parfois difficile à conduire.

  1. Gélules d’huile essentielles

La silice choisie est le Tixosil 38 A dont nous utilisons la propriété de « conditionner » les substances en les faisant passer de l’état liquide ou pâteux à l’état pulvérulent.

Le façonnage se fait facilement.

La formule initiale classique d’H E dans l’alcool

HE x 1 g

HE y 1 g

HE z 1 g

Alcool à 90° qsp 60 ml

30 gouttes 3 fois par jour,

va devenir:

HE x 0.01

HE y 0.01

HE z 0.01

Silice précipitée (Tixosil 38 A) qsp pour conditionner les H E.

Posologie :

3 gélules par jour, selon le raisonnement suivant :

1 ml de solution d’H E dans l’alcool = 50 gouttes dans un flacon de 60ml nous avons

50 x 60 = 3000 gouttes.

3000 gouttes contiennent 0.01g d’H E.

une prise de 30 gouttes contiendra 0.01 g d’H E.

Le patient qui avale sa gélule d’H E n’a pas le désagrément du goût. De plus, les H E sont souvent mieux supportées sous cette forme ; une meilleure tolérance gastrique est constatée.

L’adsorption sur silice donne un léger effet retard, la biodisponibilité en a été étudiée et les résultats sont très satisfaisants.

Huiles essentielles majeures a action bactéricide

  • Origan d’Espagne

  • Thym

  • Sarriette

  • Cannelle.

  • Girofle

  • Melaleuca Alternifolia

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