Les bouffées chaleur
16 Mai 2019
Les bouffées de chaleur sont des troubles neurovégétatifs nocturnes accompagnés de sueurs entravant le sommeil pendant la ménopause.
La ménopause réalise une carence oestrogénique plus ou moins absolue. Ces signes témoignent du rôle de reconnaissance par le système nerveux central de l’information oestrogénique.
Critères d’inclusion ;
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Femme de la cinquantaine
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Anxiété ou angoisse associée augmentant les bouffées de chaleur
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Sensation de chaleur d’apparition brusque et de durée brève
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S’accompagnant de rougeur du visage, voire diffusé sur tout le corps
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Sueurs
Il faut différencier les bouffées de chaleur ;
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D’une crise de « nerf »
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Troubles de règles de type dysménorrhée
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Nervosisme
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Un état dépressif et angoisse
La confirmation sera biologique et devra confirmer les signes cliniques de la ménopause ;
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Dosage oestradiol ou gonadotrophines plasmatiques
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Aménorrhée définitive
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Le traitement hormonal sera sujet à encadrement médical
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Et la discussion de l’opportunité de l’oestrogénotherapie et de son incidence sur la cancérogenèse
Traitement phytothérapique des bouffées de chaleur
On peut agir sur deux niveaux.
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Sur le niveau circulatoire
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Sur le niveau de dystonie neurovégétatif
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Avec des plantes à action spécifique sur les bouffées de chaleur
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Traitement sur la circulation
Associant ;
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Ribes nigrum
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Rosa canina
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Vitis vinifera
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Ginkgo biloba
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Capsella bursa pastoris
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Le tout à 5g dans l’alcool de mélisse à 120cc ,80 gouttes 3 fois par jour un quart d’heure avant les repas
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On peut également proposer ;
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L’huile essentielle de thym
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L’huile essentielle de sauge
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L’huile essentielle de basilic
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L’huile essentielle de térébenthine
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L’huile essentielle de briobalanop camphora
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Troubles circulatoires
Associant ;
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Ruscus en teinture mère
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Corylus avellana en teinture mère
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Spiraea ulmaria en teinture mère
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Melilotus officinalis en teinture mère
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Asperula odorata en teinture mère
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Vaccinium myrtillus en teinture mère
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Le tout à 10g dans de l’alcool à 80cc dans 125cc que l’on peut prendre soit dans une tasse de vigne rouge ou de cassis
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D’autres formules sont proposées pour agir sur le nervosisme et les bouffées de chaleur ;
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Teinture mère lythospermum
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Teinture mère angelica
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Teinture mère ballote
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Teinture mère vitis vinifera
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Le tout à 150cc, 50 gouttes 3 fois par jour
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Ou
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Teinture mère de myrtille en bourgeon 10g
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Teinture mère de lythospermum à 25g
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Teinture mère de calendula à 5g
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Teinture mère d’aubépine à 10g
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Teinture mère de zea maïs à 10g
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Le tout dans de l’alcool de mélisse à 125cc, 30 gouttes 2 fois par jour
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L’huile essentielle de sauge
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L’huile essentielle de cyprès
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L’huile essentielle de carvi
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Dosé à 0.01 pour une gélule, 2 gélules par jour
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On peut également proposer ;
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Mélisse
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Fumeterre
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Marjolaine
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Vigne rouge
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Millefeuille
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Le tout à 20g une cuillère à soupe de ce mélange 3 tasses par jour en infusion
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En cas d’états de nervosité on peut associer ;
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Passiflore 0.10
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Valériane 0.05
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Pavot de Californie 0.05
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Lotier cornicule 0.05
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Saule blanc 0.10
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Aubépine 0.10
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Pour une gélule, 3 gélules réparties dans la journée et 2 au coucher
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En cas d’insomnie on peut associer ;
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Nébulisât d’escholtzia
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Nébulisât valériane
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Nébulisât passiflore
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Le tout à 0.15 pour une gélule, 2 à 3 le soir
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Où
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Teinture mère d’escholtzia
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Teinture mère de valériane
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Teinture mère de pivoine
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Teinture mère d’angélique
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Teinture mère de marjolaine
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Le tout pour 5g, 70 gouttes 2 fois par jour
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Composition contenue dans l’alcoolât de mélisse à 100cc.
On peut aussi proposer également ;
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Le lotier
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Valériane
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Ulmaire
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Aubépine
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Dosé à 0.15g pour une gélule, 2 à 3 gélules par jour
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En cas de palpitation on peut donner ;
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La teinture mère d’agripaume
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3 fois, 20 gouttes par jour
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Trois plantes sont essentielles dans le traitement des bouffées de chaleur ;
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L’actée
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Le gattilier
- Le soja
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L’actée à grappe noir ou Cimicifuga racemosa
Dont on utilise le rhizome, il a une action vasculaire, hypotensive et contient des œstrogènes. Il est particulièrement indiqué dans le traitement de la ménopause et des syndromes prémenstruels.
On l’utilise en extrait à 8 mg par jour. Il est utile dans la ménopause confirmée et souvent associé au millepertuis.
Il faut connaître ses effets indésirables :
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intolérance gastrique et intestinale,
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hypotension,
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céphalée,
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vertiges
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nausées
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et allergique
Il a une interaction avec les agents hypertenseurs. Il ne doit être jamais donné en cas de présence de tumeur oestrogeno-dépendante.
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Le gattilier Vitex agnus castus
Dont on utilise l’extrait de la plante entière à 40mg par jour. Il a une action anti-inflammatoire, anti-androgène, dopaminergique, l’hypoprolactinémie. Il est reconnu par son action dans la ménopause et les syndromes prémenstruels.
Les effets secondaires ;
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Dans les syndromes prémenstruelle il peut augmenter les règles ou modifier le cycle
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Il est allergisant,
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Il provoque la sécheresse de la bouche
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Il provoque des nausées
Il a une interaction médicamenteuse qu’il faut connaître :
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contraceptifs oraux,
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hormonothérapie de substitution de la ménopause,
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les antagonistes dopaminergique.
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Le soja ou phyto-œstrogène
Ces indications s’inscrivent dans une alternative ou refus du traitement hormonal substitutif de la ménopause ou la difficulté d’équilibrer un traitement hormonal ou ses contre-indications sont également les contre-indications des traitements hormonaux substitutifs.
L’utilisation des phyto-œstrogènes doit être connue ;
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Le cancer du sein évolutif
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Les antécédents personnels de cancer du sein
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Le cancer de l’endomètre évolutif
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Il diminue l’action anti œstrogène des traitements anticancéreux de type tamoxiphéne
C’est dire que l’utilisation des phyto-œstrogènes nécessite régulièrement un examen gynécologique complète sein, frottis et mammographie.
Son mode d’action : il agit en se fixant aux récepteurs des œstrogènes, la dose habituelle d’utilisation étant un composant contenant 75mg d’isoflavones par jour.
Il agit en règle générale entre 5 à 6 semaines et les études comparatives ont permis de constater la disparition des bouffées de chaleur par l’isoflavones à 45%, le placebo à 30% face à l’œstrogène 70%.
Les phyto-œstrogènes agissent surtout sur les bouffées de chaleur, les sensations, de malaise, les arthralgies et les dépressions légères.
Les phyto-œstrogènes n’agissent pas sur l’ostéoporose.
Il existe une préparation associant soja et yam qui est riche en diosgénine dont on a constaté après un contrôle de trois mois une amélioration du sommeil, baisse d’intensité des transpirations, amélioration de l’anxiété et diminution des sensations des gonflements.
Il faut se souvenir que les dérives du soja c’est-à-dire les isoflavones de soja, ne sont qu’une alternative à l’abstention thérapeutique dans la ménopause.
Et ce traitement n’est pas apparenté a un traitement anodin, il se prescrit, il se surveille, et il doit respecter les contre-indications et les interactions médicamenteuses.
Dans le cadre d’une alimentation de masse, il se pose le problème des produits contenant 90 à 95% de protéines de soja qui justifient a ce titre une surveillance des phyto-œstrogènes surtout dans les produits qui sont mis sur le marché comme substitut au lait de vache.
Pour mémoire, il faut connaître l’utilisation de la fibre de soja dans le traitement des constipations. La fibre de soja augmente le volume et hydrate les selles et accélère significativement le transit intestinale et améliore l’ensemble des paramètres cliniques de la constipation (Tsai 1983, Salvin 1985, Lot 1984).
Au niveau métabolique le soja intervient sur le métabolisme glucido-lipidique, il a été observé une diminution significative des taux du cholestérol total et du LDL cholestérol chez les patients atteint d’une hypercholestérolémie essentielle modérée (Lot 1984).
Le soja diminue l’hyperglycémie postprandiale (Tsai 1987) et chez les sujets dit pré diabétique avant tout le syndrome métabolique.
Expérimentalement le soja est considère comme un agent préventif des lésions athéromateuse (Lot 1987).