La RUE,RUTA GRAVEOLENS
18 Novembre 2015
Plante toxique,Abortive,Rutacée qui tua la fille de TITUS,Julia est interdite à la culture en France depuis 1921.,
Encadrée par le code de santé publique d’août 2007,au tableau A
Considérée comme une panacée depuis l’époque Hipocratique,donnée dans les troubles menstruels,affections respiratoires sévères,toux rebelles,goutte,gastralgies,spasmes,épilpepsie,en local pour otite,dans l’huile en liliment pour les rhumatismes.
Elle entrait dans la composition du vinaigre des quatre voleurs pour traiter la peste au Moyen Age,maladie qui dévasta 1/3 de la population de Marseiille au XIX ème siècle
.Son rappel est indispensable , car son aura biblique est faussement rassurante et on retrouve des préparations orientales (gynecologiques particulièrement) et des traductions du Susruta Shamita apportant confusions sur la définition du Soma (bénéfiçiant d’une honorabilité ayurvédique) qui est par définition est une plante psychodysleptique ,donc interdite à l’emploi.
Cette confusion avec la Rue doit de facto faire référence à son aspect neurotoxique et abortif et son interdiction définie par le code de Santé publique d’Août 2007.,son huile essentielle était déjà considérée comme toxique dès 1982 par le Martindale.
Les doses prescrites étaient d’une cuiilère à café,soit 1 à 2gr/j dans 250CC d’eau,mais les errances de préparations et de dosages ont fait apparaitre des accidents sévères,d’oû son classement dans le tableau A,plante interdite dans la grossesse et l’enfant.
La confusion est d’autant entretenue non seulement par les errances botaniques mais aussi le quasi mysticisme autour de cette plante,plante magique de la longévité et contre la mort!!!!!!!!,dont la réalité nous éloigne fortement.La confusion se retrouve dans l’antique livre ayurvédique le SUSRUTA SHAMITA oû le SOMA,est soit la Rue,le Datura (Neurotoxique),Cannabis(hallucinogène),Ephedra (tonique dopant) ou Periploca(Tonique,cardiaque),Dioscorea(tonique,sédatif,anti-inflammatoire ) ,Peganum Harmala (hallucinogène),dans tous les cas le Susruta décrit ses effets: “accès à l’immortalité,la connaissance,l’énergie,le retour à la jeunesse et rendant la force comme mille éléphants en furie”.il faudra attendre 1996 pour définir le Soma,sur la base des traductions de Muller (1885),Wah (1890) Ganapathy et Satry (1940),travail de Karmik-Deth (1996).il décrit une plante jaune,plutôt sombre,sans feuille,de tige blanche et coiffé d’un chapeau,aimant l’ombre,avec un suc laiteux.Le soleil couchant l’habille d’une auréole rouge flamboyant tirant sur le jaune ou Or.Il s’agit donc d’un champignon,de type Amanita Muscaria,très utilisé par les ARYAS de L’Inde du Gange mais aussi shamanes de l’Asie Centrale.On connait ses effets:Etat de sédation puis logorrhée,hallucicinations visuelles et excitations.
On est donc fort loin de la Rue,dont il faut connaitre la Chimie
CHIMIE de RUTA GRAVEOLENS
Huile Essentielle:neurotoxique et abortive:Méthyl nonyl-cétone,provoque des hémorragies utérines.Anti-épileptique,anti-helmintique,emménagogue.
Flavonoïdes:Rutoside
Alcaloïdes
Fucomarine très photoxique et mutagène ,hépatotoxique et néphrotoxique.
Glabalement spamolytique:bergaptène,xanthonine mais Psoralène Hépatotoxique et photosensibilisant
MUTAGENE,GENOTOXIQUE avec MALFORMATIONS;CANCERIGENE
+++++A la dose de 5 gr:Troubles digestifs avec vomissements et douleurs,hypersalivation,Choc avec Hypotension,Troubles cardiaques et Convulsions
Son utilisation en médecine traditionnelle indienne UNANI ,appelé Sudaab ,demeure incompréhensible:Stimulant du système nerveux central et utérus,voire désordres nerveux ,nervosismes .Feuilles pour composants antalgiques:otalgie,coxalgie,douleurs musculaires.
En Europe,il est signalé des usages pour tristesse,troubles du sommeil,anti-spamodique,feuilles pour gastrite et colite rapporté par la German Commission E.Aux vues des ses bénéfices-risques,l’usage de la RUE n’est plus justifié et ne devrait plus apparaitre ,tout au moins dans les livres d’histoire de la médecine antique, la RUE ne répondant plus aux critères de référencements thérapeutiques modernes.,et il existe trop d’imprévus dus aux defauts de préparations ou surdosage ou d’erreurs botaniques.