PLANTES ANTIDIABETIQUES DE L’INDE
De l’Ayurveda à la médecine moderne.Etats des lieux
Signalé par le Lancet du 26 02 2001,les dépenses de santé en Inde ne dépassant pas 1,11%du budget national;750.000 médecins pratiquant la médecine traditionnelle,la pharmacopée indienne englobant une variété de 6500 plantes,le ministère de la Santé de l’Inde a décidé de faire un audit national afin de pouvoir couvrir et anticiper les besoins médicaux .Le diabète fait naturellement partie des grands problèmes de santé publique,maladie décrite et traitée depuis des millénaires par la médecine Ayurvédique.
Les publications sont extrêmement nombreuses et de qualité inégale,la difficulté majeure étant de respecter le cheminement de la pensée antique et de la traduire en terme compréhensible le sanscrit et se rapprocher,dans la mesure du possible d’une interprétation moderne,ce qui est une gageure.Il est asséné des explications témoignant d’une interprétation libre des textes anciens.
Par exemple,en 1995,une publication du Dr.Karnick,écrit que selon,le Sushurata mentionne une pathologie urogénitale “Mutha-Roga qui a ses origines dans les déséquilibre biologique “du Vayu”,des gaz dans les intestins,faisant intervenir,un concept appelé”Jatha Rogni” qui est un système d’échanges de gaz contrôlant la températures des organes en relation avec la digestion.Ainsi,sans le dire,le diabète est bien un trouble de la régulation alimentaire avec son ultime passage de glucosurie témoignant déjà d’un diabète dépassé.
Malgré tout , même si cette biologie antique est de signification hautement symbolique,il cite 15 plantes anti-diabétiques.
Si on se réfère à une autre interprétation de Kumjalal Bhishagratna(2002),dans le chapitre Madhu-Meha,le diabète est de tout autre nature.
Le chapitre Madhu,ne permet pas de réponse nette.il est question de “Silajatu”une sorte de substance gélatineuse sécrétée sur les pentes ensoleillées sur les monts Jyaisastha et Asâtha,cette substance équilibrerait les désordres biologiques.S’il existe une assimilation défectueuse,elle est excrétée par les reins(donc glucosurie).il est dit que la combustion corporelle(Ojah)est maintenue dans des conditions normales d’activité dont l’agent principal est la fonction protoplasmique(albumine,glycogène),régulant sur le même principe basique glucides et lipides.On insiste sur les lois des Similitudes et des Contraires.
Il apparait évident que le texte originel est encore symbolique et que la physiologie antique devrait être plus explicite.Une autre évidence apparait est la similitude,certains parlent de filiation entre pensée grecque et indienne(De la filiation de la pensée grecque et indienne.Filliozat).Cette parentée est troublante puisque que la médecine ayurvédique est en fait une médecine humorale avec ses cinq saveurs et son équilibre physiologique apparenté à la bile,sang et phelgme,sur lesquelles nous reviendrons.Les débats ne sont pas clos mais,l’histoire de la génèse des livres ayurvédiques permetent d’évoquer une influence voire une parentée grecque.
Plusieurs livres furent batis,dont certains reculent les origines à moins 5000 ans,SUSRHUTA SHAMITA et CARAKA SHAMITA .En fait les prémices du SUSRHUTA,qui isole le diabète,aurait débuté vers moins 1500.Plusieurs branches de l’Ayuveda naquirent sous l’impulsion de DIVODÄSA DHANATARI,d’autres noms apparaissent comme rédacteur du Sushruta Shamita dont le mythique NÄGARJUNA
On considère que les textes ont été écrits sur un période allant du 6 ème siècle avant JC au 12 ème siècle après JC.Le titre change de nom passant de VRDDHA SUSRHUTA à SUSRUTA SHAMITA.Durant cette période Alexandre le Madédonien est en Afghanistan et vallée de l’OXUS(Moins 300 JC),l’expansion islamique est au SIND en 712,et GHAZNI est à Dehli entre 1000 et 1018.Nous savons que la médecine arabe doit beaucoup à la médecine grecque et Aristote,de même Al Biruni,médecin de Bagdad publiera son traité des Simples avec des plantes traduites du sanscrit.
Le SUSRUTA SHAMITA
C’est un livre volumineux,de 186 chapitres avec six sections composées en verset ou en prose,estimés à 8500.
Le chapitre CIKITSÂ STHANA( 40 versets) traite du diabéte dans le chapitre intitulé
PRAMEHA CIKITISTA
La traduction du Pr Srikantha Murthy(2005),semble plus conforme à la réalité de la maladie
diabétique oû apparait facteurs alimentaires et génétiques.Le cheminement thérapeutique est compréhensible et surtout reconnaissable
Par méthode,il sera traité:
1)Initiation à la médecine ayurvédique
2)Les traitements antidiabétiques ayurvédiques
Selon le SUSRUTA SHAMITA avec des méthodes et études différenciées
des Pr Shrikantha et Dr Karnik
3)Les plantes anti-diabétiques issues du continent sub-indien de 1995 à 2002,plantes anti-diabétiques d’utilisation formulée,plantes anti-diabétiques expérimentales,selon T.Pullaiah et K.Chandrasekhar Naidu.
INITIATION A LA MEDECINE AYURVEDIQUE
Les traductions sont nombreuses,différenciées voire contradictoires,reformulées selon l’esprit du lecteur,traducteur et influence sous-jacente religieuse des VEDA.Certains termes du sanscrit(langue indo-européenne)sont ou intraduisibles,hors contexte ou tout simplement inexploitables,alors que des exégètes de renom s’y sont attelés,Renou,Filliozat,Dash et des publications du continent sub-indien en constantes rénovations,publications de Varanasi(Bénarès)Dehli,universités du Sud à Trivandrum et sans oublier les écoles Srilankaises,écrits Khmers.Une certaine vérité peut apparaitre sous condition de ne pas s’enliser dans la symbolique et signifiant et terminologies intraduisibles mais évocatrices d’ésotérisme.
Bien qu’encadré par l’esprit des VEDA,il a fallu plus de 3000 ans pour assimiler Soma et un Champignon à action muscarinique,sur la base de rénovation des traductions ou de leur interprétation.Stricto sinsu,le SUSRUTA est d’écriture récente,moins 600 ans avant JC.Dans la même période voyage missionnaire boudhique indienne en Chine avec suprématie progressive du boudhisme sur le taoisme et création d’hopitaux de campagne.On ne doit doit donc pas s’étonner du parallélisme de la prise des pouls et définitions des canaux d’énergies en médecine chinoise et indienne antique.Vers moins 400,HIPPOCRATE décline ses aphorismes.La filiation de la pensée et médecine grecque est troublante et évoquée par Filliozat,on peut parler d’une similitude entre la médecine humorale grecque et indienne.Cette synthèse analogique sera dévellopée,humeurs et qualités des drogues par AVICENNE dans son célébre CANON de la MEDECINE,certains passages du CANON sont superposables au SUSRUTA.
La théorie des humeurs permet de comprendre les fondements essentiels de la médecine ayurvédique et semble la plus simple et raisonnable dans le cadre d’une auto-médication:
La théorie du TRIDOSHA
La maladie et son type sont le témoignage de la perturbation des 3 humeurs ou Tridosha:
VATA:Vent ,équivalent à Ether et Air
PITTA:Bile,équivalent à Eau et Feu
KAPHA:Phlegme ou Mucus ,équivalent à Eau et Terre
On retrouve donc les éléments de la médecine grecque de GALIEN qui survivra jusqu’au 19 ème siècle.
L’hyperactivité ou ralentissement d’un de ces 3 éléments contribuent à l’éclosion de la maladie.le VENT est l’élément majeur à l’origine du déséquilibre des deux autres humeurs,le VENT est le moteur essentiel permettant l’assimilation et transformation de l’alimentation,la circulation des fluides,motricité et régulation du système nerveux central.
CARACTERISTIQUES ET FONCTIONS DU TRIDOSHA
Leurs définitions imposent une volontaire clarification et simplification permetttant l’accès à l’automédication ayurvédique.
VITTA(VENT):
modifié par l’exercice,veilles,régimes,aliments cuits digestes et peu gras,de goût piquant,chaud,acide et humide.Le vent peut changer les choses en particulier l’émotion
PITTA(BILE/CHYLE)
Est synonyme de chaleur,de nourriture,d’équilibre et fonctions hormonales.il gère la colère,l’alimentation grasse,boissons fermentées, et globalement intervient sur la digestion et système veineux.
KAPHA(PHELGME/MUCUS)
Il est le facteur équilibrant de la structure de chaque chose.Il intervient sur lla paresse,l’inactivité,l’utilisation abusive de céréales,polyphagique,le froid,justifiant légumes frais,fruits,de goût piquant,amer,astringent.il intervient sur le sytème veineux avec les échanges d’oxydoréduction(CO2) et déchets cellulaires.
Les maladies(ROJA) sont de deux origines:
-Exogènes:accidentelles,blessures etc…
-Endogènes:déséquilibre ou dommage des humeurs(DATHU),un seul élément
perturbé du TRIDOSHA (Air,Feu,Vent) entraine une maladie.
La digestion est assimilée à une cuisson d’aliments,notion permettant donc d’anticiper les plantes(qualités et goût) pouvant intervenir dans le diabète.Le CHYLE qui en résulte est la substance primordiale du corps.Les déchets(MALA)sont excréments et urines.
On se trouve donc dans un système dynamique(CARA) oû le sang artériel déclaré pûr(brillant) et la lymphe nourricière.Des organes sortent des canaux lymphatiques contenant du sang”noir”,il s’oppose ainsi un système VITTA de vaisseaux de sang rouge (TOJA)et PITTA de nature froide.
VITTA a donc deux fonctions:d’oxygénation(TOJA) et d’action,dit brûlant(DAHART)permettant la nutrition vers KAPHA à visée structurelle.
Les anomalies(DOSA) des fluides(artères,veines,lymphe)définnissent également les causes des maladies,les cellules considérées comme en équilibre se définissent commme SAMYA.Enfin,le système équilibré TRIDOSHA doit tenir compte de sept substances organiques,les 7 DATHUS qui régule le TRIDOSHA.
On peut indéfiniement continuer et compliquer la régulation antique de l’équilibre de santé correspondant à l’équilibre cellulaire des tissus ou SAMYA,ll est impératif de s’en tenir à des définitions simples oû la théorie des humeurs parait la plus adaptée à un pratique raisonnée de l’automédication ayurvédique.
Cette nécessité s’impose quand il apparait que les diabètes décrits et traités sont des diabètes décompensés et il faut rappeler qu’un diabète obèse décompensé de type 2 ou un diabète polyurique et amaigri manifestement insulino-dépendant réclament vigilance et maitrise car il faut rappeler la séquence thérapeutique anti-diabétique ayurvédique:
1)OLEATION:massages aux huiles de type drainage lymphatique
2)REGIME et EXERCICE
3)PURIFICATION:de type drainage par VOMITIFS ET PURGATIFS qui ne paraissent pas adaptés et opportuns à un diabète déséquilibré.
4)Les 5 formules au choix selon la forme humorale.(voir chapitre)
5)En cas d’Echec,autres thérapeutiques antidiabétiques adaptées,selon le désordre humoral dominant,VITTA ou PITTA, ou KAPHA.
CIKISTHÂNA,Chapitre XI
-d’après Shrikantha(2008;Publication Chaukhambha Orientalia).Les drogues ou plantes citées sont le témoin de la grande difficulté des traductions du sanscrit qui représente un choix difficile basé sur les expressions de plusieurs ouvrages les plus concordantes ou similaires mais il parait évident qu’une révision s’avèrera indispensable.Les termes choisis pour des plantes non pratiquées ou utilisées en occident nécéssitent donc une prudence élémentaire,les synonymies ou apparentées ,similitudes l’imposent.
PRAMEHA CIKITSITA-TRAITEMENT DES DIABETES
-Prameha bheda-Les formes cliniques du DIABETE
“Prameha est de deux sortes-Sahaja(héréditaire ou congénital) et Apathya nimittaja(due à l’usage impropre ou malsain alimentaire).Sahaja est due à une anomalie (bija dosa) de l’oeuf fécondé de la mère et du père.Ahitâharaja est due à un alimentation impropre,qui débute tôt dans la vie d’un patient émacié,sec,mangeant peu,assoiffé,et déambulant partout et plus tard devenant obèse,mangeant encore plus,est adipeux,désirant s’alliter,s’assoir et dormir sur de longues périodes”
CIKITSÂ.Méthodes de traitement
“Le patient doit choisir nourritures et boissons adaptées,selon son goût,cependant l’obèse devra maigrir rapidement mais méthodique:régime,therapie de purification,exercices physiques etc”
APATHYA.A proscrire
“Tous les diabétiques ne doivent pas utiliser toutes sortes de boisson fermentées:Sauviraka(Ziziphus),tusodaka,sukta(blé),maireya(?),sura(cedrus deodora),asava,eau,lait,huile,le Ghee(petit lait clarifié),produits basés de sucre de canne,aliments fait de farine,gruau(yavagu),sirops(panaka) ,ce qui est suré et viandes d’animaux domestiques ou aquatiques”
PATHYA-Autorisé.
“La nourriture choisie doit être préparee à partir de sali(riz),sasti(paddy de riz fermenté depuis 6 jours)sattika,yava(orge),godhuma(blé),kodrava(paspalum scorhiculatum) en alternance avec des soupes de canaka(cicer arietium),adhaki(cajanus cajun),kulattha(dolichos bifloreus),mudga(phaseolus rsiatus),légumes à goût amer et astringent,groupes de légumes et huiles provenant de nikumbha(baliospermum monatum),ingudi(balanites agyptea),sarsapa(brassica juncea),atasi(linum nutassimum),s’il y a une difficulté urinaire,puis viandes d’animaux des zones désertiques sans gras et consommées sans ghee ou aliment suré.”
CIKITSÂ.TRAITEMENTS
“Le diabétique ,en particulier l’obése,peut commencer seul le traitement qui fera de l’OLEATION avec des huiles médicamenteuses ou du Ghee médical préparées à partir des drogues priyangvadi(callicarpa macrophilla) gana ,puis administration de drogues vomitives ou purgatives.Après la purgation,asthapana(décoction de l’énéma)par usages de drogues surasadi gana additionné avec de la pate de mahausadha(zingiber),bhadradâru(cedrus deodora) et mustâ(cyperus rotundus),miel et saindhava.S’il apparait ensuit une sensation de brûlure,donner une décoction de drogues de Nyagrodhâdi(ficus bengalensis) gana sans ajouter de l’huile(utile pour l’énéma)
MEHAHARA YOGAS-Principaux traitements antidiabétiques
“Après que le corps a été purifié,le pâtient peut prendre l’une des cinq préparations antidiabétiques suivantes
-1)jus de âmalaka additionné(emblica off) de poudre de haridrâ(curcuma lunga) et miel
2)Decoction de triphalâ(combinaison de Haifaki:terminalia chabula,Vibhitaka:terminalia baleria et Amalaka:embilica ),visâlâ(trichosanthes palmata),devadâru(cdrus deodora) et mustâ(cyperus rotondus)
3)pate de sâla(shorea robusta),kampillaka(mallotus philippensis) et muskaka(elodendron glaucum)-un aksa(10 g) auquel on ajoute à tous du miel,du sucre,jus de âmalaka(emblica off) et poudre de haridrâ(curcuma lunga) peut être ajoutée.
4)Pate de fleurs de kutaja(holaerrhena antidysenterica),kapittha(feronia limonia),rohitaka(tecomella undulata),vibhitaka (terminallia balerica)et saptaparna(euphorbia pilosa).
5)decoction d’ecorce,feuilles,racines,fruits ou fleurs de nimba(azaridackha),âragvadha(cassia fistula),saptaparna(euphorbia pilosa),murva(moringa ou marsedenia tenacissama)),kutaja(holaerrhena antidysenterica),somavrksa(?) additionnés de miel.
Ces 5 énoncés représentent le formulaire qui semble le plus fiable dans le traitement commun ayurvédique du diabète.
Dans le même chapitre sont déclinées des formules se rapportant au désordre humoral dominant Khapa , Khapaja Meha ou Pitta ,Pittaja Meha,voir une forme aggravée,incurable surnommée Sarpi Meha.
Forme KHAPAJA MEHA
– décoction de Prarijata synonyme de Musta ou Cyperus Rotondus
-décoction de Vaijaayanti ou agnimantha,soit Premma Mucronata
-décoction de Nimba,le neem,Arzaridatcha
-décoction de citraka,Plumbago zeylanica
-décoction de Patha,Cissampelo pareira/Aguru,Acquillaria agollacha/Haidra,Curcuma Lunga
-décoction de Patha,Cissampelos Pareira/Haidara,Curcuma longa/Aguru,Acquillaria
FORME AGGRAVEE
type SARPI MEHA
associant ue pate de Kustha,Saussura Lappa, Kutaja,Hollorrhena Antidysenterica,petha,Cissampelos Pareira,Hinhu,Asa feotida,Kasmaya,Guelina Arrora,Katkuka,Picerohiza kerooa, additioné de Guddu(?) et Citraka
Type VASA MEHA
décoction de Prenma Mucronata et agnimatha,Santalum Album,simsipa,Dalberigia siss
Type KSAUDRA MEHA
associant Jadra ,Acacia et Kramuka ou Puga,Arecha Catechu
Type HASTI MEHA
Associant miel ,poudre d’os d’éléphant,cheval,ours,ane,chameau,Tinduka,Diospyros Tomentosa,Duhparsa(?),Kapithha,Ferronia limonia,Sirila,Alhizza lebbek
Il est donc fortement recommandé,devant la diversité des formules et de leur différentiation peu aisée et traduisible de se référer aux normes nouvelles et en particulier des mises à jour modernes puisant leur source dans l’extrême variété des plantes ayurvédiques et en particulier dans l’étude résumant les recherhes indiennes de 1993 à 2002 de Pulliah et Chandrasekhar Naidu
– Dr Karnik Sri Publications .Dehli.1996
AYURVEDIC SYSTEME OF MEDECINE FOR MADHUHMEYA(Diabete)
Selon le DR KARNIK
exposant les traitements actifs dans le diabète,Muthra Roga.Il est décrit dans l’interprétation des textes anciens une distribution de canaux,dont les canaux VAYU se connectant à l’oeil .Il est dit que dans le diabète(Madhumeha)la vision est généralement perturbée(Shastri) et la perturbation de l’équilibre biologique(Vatta,Pitha,Kapha) conduit à une augmentation du débit sanguin glycémique et de son excrétion urinaire.
Bien qu’il soit fait référence à l’insuline ,au pancréas et une volonté de relier textes anciens et modernité,il apparait très clairement que l’on décrit constamment un diabète déséquilibré avec lésions ophtalmiques et glucosurie.Cette Pharmacopée exposée sera fondée sur ces concepts ayurvédiques dont la nature demeure éloignée des concepts modernes et surtout des référentiels thérapeutiques
MESHASHRING:GYMNEMA SYLVESTRIS/Asclepiadiacee
Les feuilles sont machées,suppriment le goût sucré
Pharmacologie traditionnelle:stimulant cardiaque,diurétique,stimulant utérin,
Hypoglycémiant avec action directe sur la sécrétion insulinique pancréatique.Elle est purgative.
Chimie:gynemine,résine,hentriacontane,acide tartrique,anthraquinone
Doses données:2 à 4 g de feuilles sèches
SUSHAVI:MOMORDICA CHARANTIA/CUCURBITACEE
Le jus de feuilles est emétique,purgatif,cholagogue
Action hypoglycémique testée avec les fruits,contenant huile essentielle,carotène,glycosides,saponines,alcaloïde Momoridicine.(Premier test par Rivera.1941)
ASTMABAYDA:AERVA LANATS/AMARANTHACAE
On le dit SITA yam,agissant dans les hématémèses et diabète
Pharmacologie:diurétique
SATAVARI:ASPARAGUS RACEMOSUS/Libacce
Chimie:Sitostérol;Saraspogénine,sapogénine
Pharmacologie:action galactrophique,inhibe l’action utérine
Une préparation appelé Satavari guda est utilisé dans le diabète,hépatites,troubles urinaires
GUDUCHI:TINOSPORA CORDIFOLIA/MENISPERMACEE
Chimie:Berberine,substance amère,giloinine
Traditionnellement Guduchi agit sur l’équilibre biologique de trois Dosa,Ama et Hépatite.
AMALAKI:PHYLANTHUS EMBLICA/EUPHORBIACEE
Chimie:
Fruit:Vitamine C,lipides et huiles essentielles
Fruit,Ecorce,feuilles:Tannins
Feuilles:Vitamine C,Phyllanthine
Les racines fraiches:hépatites
En Ayurveda,le jus d’Amalaki est utilisé avec le curcuma en poudre et miel,et le Diabète
NIRA-BRAHMI:BACOPA MONNIERI/SCROPHULARIACCE
Les feuilles contiennent des alcaloïdes Brahmine,Herpestine,oxalate,stérol
Un autre nom est donné à NIRA,c’est une OMBELLIFERE connue,
CENTELLA ASIATICA ou HYDROCOTYLE ASIATICA
Chimie feuilles:Substance amère,Glycoside asiaticosique,huile essentielle,acides gras,sitostérol,résine
Pharmacologie:l’Asiaticoside est anti-lépreux et insecticide
En Ayurveda:Dermatoses,anémie,diabète et troubles de l’humeur
SUVARNAKA ou ARAGAVADHAH:CASSIA FISTULA/LEGUMINEUSE
Chimie:
Feuilles:Anthraquinone,tannin
Ecorce de racine:tannin,anthraquinone,phlobaphènes
Pulpe:Anthraquinone,huile essentielle,résine
En Ayurveda:Hématèmèse,ascite,diabète
SAMUDRAPALAKA ou VRDDHADARAKA:ARGYREIA SPECIOSA/CONVOLVULACEE
-Les racines : utilisées en rhumatologie et maladies neurologiques
-Feuilles:émollientes,en emplâtre sur les blessures;
-En Ayurveda:stimulant digestif,diabète,donne un meilleur tein
BABUCHI :PSORALEA CORYLIFOLIA/LEGUMINEUSE
Les graines sont utilisées comme stomachique stimulant,diurétique,diaphorétique
Chimie:Huile essentielle,psoralene,résine,terpénoïdes
Les dérivés Psoralene et isopsoralene sont utilisés contre les leucodermies
En Ayurveda:Hématémèses,lèpre,leucodermie,diabète
ARDAKA:ZINGIBER OFFICINALIS/Zingiberacée
Les rhizomes sont utilisées dans la dyspepsie,flatulence,colique,désordre stomachique
Chimie:huile essentielle,camphène,phellandrène,zingibérine,gingivérol
Tradition Ayurvédique:augmentation du volume abdominale causée par ascite,anémie,diabète,pollakiurie.
BALA.SIDA ACUTA/MALVACEE
Chimie:béta-sitostérol,triacontanol,sucre,glycoside,flavonoïdes
En Ayurveda,la poudre de racine de Bala avec du lait si pollakiurie et corrige le diabète
SAPTRANGI.SALACIA PRINOIDES/HIPPOCRATACEE
Decoction de poudre de tiges et feuilles ntidiabétiques
Chimie:anthocyanine,quinone,gutta et lecopelargonidine
DURVA DUBH.CYNODON DACTYLON/Graminee
Considérée en Ayurveda comme plante sacrée donnée dans les troubles urinaires,epilepsie,troubles mentaux dont l’action est due à des alcaloïdes et composés phénoliques
Chimie:potentialise les effets des barbituriques,induit le sommeil,diurétique et hypoglycémiante
De plus en Ayurveda,utilisé comme hémostatique,anti-diarrhéique
KALADI ou KELA.MUSA PARADISIACA/Mussacee
Les fruits non rapés de la banane sont antidiabétiques
Traditionnellement,le jus de fleurs est donnée dans les diarrhées et les boutons floraux dans l’hystérie et épilpsie,les racines et tiges dans les MST.
Devant la disparité des informations et des traductions,la nécéssité de référentiels s’impose,même si l’ouvrage traduit par le Pr SHRILANKA parait le le plus adapté et présentant tout de même quelques éléments de discordances botaniques que font apparaitrent les études pharmacologiques et publications de l’Indian Concil of medical research.
Les plantes ayurvédiques
publié en 1996 par le Concil of Scientific Industrial Research et Indian Concil of Medical Resarch par Y.K SARIN,sur la base du formulaire de drogues ayurvédiques de 1987 ou ICMR,à usage médical,d’enseignement et fabrications industrielles pharmaceutiques
Sur 200 plantes décrites,seules 11 sont décrites formellement anti-diabétiques sauf dans deux cas BIBITAKA et HARITAKI, pourtant citées dans les 5 formulations du SUSRUTA,entrant dans la combinaison et ingrédient anti-diabétiques du TRIPHALA.
BEEJAKA
PTEROCARPUS MARSUPIUM
Famille des fabacées
Dénomination en sancrit:Asana,Peetasaar,Sarjaka/en Hindi Nijaisar Kaashthaa
Actions:Diabète,diarrhées,troubles urinaires,leucorrhée
on utilise l’aubier du bois
NIMBA TVAK
Azadirachta Indica
Famille:Méliacée
Noms sancrit:Pichumarda,Tiktaka,Arishta Hindi:Neem Chaal
on utilise écorce et tige
actions:diabète,paludisme,fièvtres,asthénie post-fébrile,maldies sanguines(immunostimulant),dermatologique
NIMBAPATRA
Utlisation du jus de feuilles de Azadirachta Indica
terme hindi:Neem Pati
Utilisations:hépatite,prurigo,éruptions pustulaires,tumeurs,leucodermie,anti-helminthe.diabète
BIBITAKA
TERMINALIA BELLIRICA
Famille des Combrétacées
Dénomination en Sanscrit:Aksha,Kalidruna,karshaphalam,e, Hindi:Baheria
Fait partie de la composition Triphala
utilisation du fruit
Actions:dyspepsie,maux de gorge,hémrrhoîdes,affections intestinales et inflammatoire.L’action anti-diabétique du Susruta n’est pas mentionnée.
HARITAKI
TERMINALIA CHEBULA
Famille des Combrétacées
dénomination en sancrit:Amirata,Abhaya,Rohini,en hindi:Hidara
Fait partie de la formule Triphala du Susruta,ici non encore mentionnée.
utilisation du fruit
Actions:erysipèle,colites,laryngite,troubles gastro-intestinaux et cirrhose.
JAATIPAL
MYRISTICA FRAGANS
Famille des myrtacées
utilisation des graines
dénomination en sancrit:Jaatikosha,Maahiphatam,en Hindi:Javatari
Actions:diabète,toux,asthme,altération de l’état général,diarrhée,Aphrodisiaque
JAMBU
SYZYGIUM CUMNI
Famille des myrtacées
utilisation de la graine
dénomination en sanscrit:Raj Jambu,phalendra,surabhipatra en Hindi:Jaamun Guhli
Actions:diabète,diarrhées de l’enfant,dysenterie,indigestion,perte d’appétit,leucorrhées,dermatologie
GUGGLU
COMMIPHORA WIGHTII
famille des Burseriacées
dénomination en sanscrit:devadhoopsa,kaushika,kumbholukhalasa,en Hindi:Guggul
partie utilisée:résine
actions:diabète,aménorrhées,arthrose,toux,dyspepsie,affections de l’utérus
NIMBA BIJA
Fruit et graines séchées de Azadirachta Indica
dénommé en hindi:Neem Binja
Huiles des graines utilisée dans les maladies dermatologiques,parasitoses et ulcères,désinfectant,antiseptique,diabète
BIMBI
COCCINIA GRANDIS
considérée comme la PLANTE MAJEURE ANTI-DIABETIQUE
famille des cucurbitacées
La plante entière est utilisée
dénomination en sanscrit:nimba tundikeri,tundi en Hindi:kandaati
actions;anémie,diabète,anasarque(diurétique ou cardiotonique),dyspepsie,hépatite,troubles respiratoires
MANDOJKAPARI
CENTELLA ou HYDROCOTYLE ASIATICA
famille des Apiacées
Feuilles ou plante entière utilisées
Dénomination en sanscrit:mandurki,tivastri,Diivaya Maha-Aushdhi,en hindi:Brahmi
Actions:accroit la mémoire et fonctions intellectuelles,classée comme allongeant la longévité,anémie,prurit,améliore l’appétit,dyspnée,baisse de l’état général,troubles déprssifs et tonique,diabète.
PLANTES ANTI-DIABETIQUES RECONNUES de 1993 à 2002,d’après Pulliah et Chandrasekhar Naidu(Publications Regency.2003)
Acanthopanax senticosus
araliacée;Feuilles.chimie:Saponine.Sui.2002
Aronia melanocarpa
Elliot;Feuille.Chimie:anthocyanine.Jakowhi.1999
Bauhinia megalandra
Fabacee;Feuilles. Inhibition de la gluco-6-phosphatase.Gonalez-Mujica.1998
Biophytum sentivum
Oxalidacée.Feuilles;Réduit la tolérance du test au glucose.Puri et Barral.1998
Cannabis Sativa
Cannabinacée.Extrait alcoolique des fruits.action identique à la Glicazide.Aslam.2000
Citrullus Colocynthis
Cucurbitacée.Extrait de fruits.Effet inducteur insulinique.Nicola.1996
Cleome Droserifolia
Capparacée.Extrait plante.Agit sur le glucose hépatique.Nicola.1996
Coccinia Indica
Cucurbitacée.Extraits de feuilles.Effets protecteurs contre hyperlipidémie et montée de la glycémie chez le diabétique de type 2.Kamble.1996.1997 et Kumar,Kalpana.1997.
Commmiphora Myrra
Burseracée.Extrait alcoolique de résine.hypoglémiant et réduit le surpoids.Ublillas.1999
Coriandrum Sativum
Apiacée.Extrait aqueux.Agit sur l’oxygénation du glucose et le métabolisme du glycogène.Gray.Fatt.1999
Cryptolepsis Sanguinolenta
Asclepidacée.Agit sur la concebtration plasmatique de l’insuline et pénétration cellulaire du glucose(cellules 3T3-L1)Luo.1998
Cumminum Nigrum
Apiacée.Les flavonoïdes ont une action insuline-like.Ahmad.2000
Curcuma Longa
Zingibéracée.La plante est souvent citée dans les combinaisons ayurvédiques.Rajagopalan.2000
Eucalyptus Globulus
Myrtacée.Extrait aqueux.Action reconnue mondialement comme traitement d’appoint.
Gray.Flatt.1998
Ficus Benghalensis
Moracée.Extrait aqueux.action similaire à la glebineclamide,augmente les taux d’insuline chez le diabétique de type 2.Geetha.1994.Shukla.2000.Mukherjee.1998.Kumar et Augusti.1994
Globulairia Alypum
Globulariacée.Feuilles.agit sur le métabolisme périphérique du glucose et accroit la sécrétion de l’insuline.Skin.1999
Inula Racemosa
Asteracée.Extrait alcoolique de racine.Action sur le glucose hépatique et potentialise l’action de l’insuline.Tripati,Chaturvedi.1995
Medicago Sativa
Fabacée.Luerne dans un régime à 62,5g/kg dans de l’eau à 2,5g/kg;Action Insulino-like.Gary et Flatt.1977.
Musa Sapientum
Musacée.Extrait chloroformé de fleurs de banane.accroit le la réduction du gluthathion(donc antioxydant)réduit glycémie et Hb glycosilée.Pari.Umamaheswari.2000
Ophiopoigon japonicus
Liliacée.Les polysacharides abaisse jusqu’ 54 % la glycémie après 11 heures d’administration.Zang;1993
Polygonum Officinalis
Liliacée.Extrait methanolique de rhizome.Active la sensibilité à l’insuline.Miura et Kato.1995
Pongomia Pinnata
Fabacée.Poudre de fleurs.Action dose dépendantes dans le dibète de type 2.Akhtar.1999
Portulaca Pilosa
Potrulacacée;Plante entière anti-diabétique.Das.1999
Pterocarpus santalus
Fabacée.extrait alcoolique d’Ecorce,effet dès 0,25g/kg.Rao.2001
Pycranthus angolensis
Myristacée.Les Pycrathuguinones A et B sont les composants à effet hypoglycémiant significatif.Fort.2000
Rubus Imperialis
Rosacée.Extrait methanolique de feuilles,racine,tiges.Kanegusuku.2002
Sida Cordifolia
Malvacée.Extrait méthanolique hypoglémiant.Kanth.diwan.1999.
Teramnus Labialis
Fabacée.Le comosant Fraxidincoumaine et hypoglémiant.Fort.2000
Tinospora Crispa
Menispermacée.Les extraits sont significativement hypoglycémiant agisant sur la stimulation de la sécrétion d’insuline par les cellules Béta.Noor et Ashcroff.1998
Xanthium Strumarium
Astéracée.Decoction de feuilles;L’action hypoglycémiante semble en rapport avec l’action de l’acide caféique.Hsu.2000.
Il doi être clairement entendu que les plantes exposées ne sont qu’une partie des plantes antidiabétiques indiennes,il faut dans tous les cas se rapprocher de la pharmacopée indienne et s’informer des incompatibilités médicamenteuses et de leurs régulations d’autorisation de mise sur le marché et s’interroger si une référence ayurvédique en apparence acquise représente réellement un progrès ou une régression ou un ajustement thérapeutique ou simplement un complément thérapeutique ,questions récurrentes justifiant toujours le principe de précaution.