SEVRAGE DES BENZODIAZEPINES
23 Jiun 2016
Depuis le 20 juin 2006 la commission parlementaire française a stigmatisé la surenchère de prise de pyschotropes en France et recommande la prescription des solutions phytothérapiques alternatives pour des syndrômes ou symptômes ne justifiant pas de psychotrope. Le ministère de la Santé au JO du Sénat du 30/09/2010 parle de consommation paradoxale et inapropriée. En avril 2008, un arrêté spécifique a été promulgué pour encadrer certains médicaments détournés ou en mésusage (substituts des morphiniques). Une campagne d’octobre-Novembre 2007 rappelle le sens du coup de blues ou moments de cafards . Le journal le Monde du 10 nov.2008 parle de surconsommation patente réactivée depuis 19 ans, on recherche des causes, on parle de “coupables” Patients, médecins, surmédiatisation, campagnes de promotions,mais pour l’essentiel, il faut revenir à l’application de référentiels simples , mais qui peut juger de la nature humaine ,de sa normalité et de sa problématique existentielle ??
- Un adulte sur Quatre prend un psychotrope par an
- Le femme prend Deux fois plus de psychotropres que les hommes
- Les personnes agées prennent Deux fois plus que les jeunes
- 80% sont prescrits par les généralistes
Cette banalisation semble être pour certains une caractéristique de la population française par rapport à nos voisins européens ,mais outre l’aspect statistique médical se glisse une logique comptable,qui dans ce cas précis,n’est plus une simple spécificité médicale.La consommation d’alcool est le pendant de la consommation des benzodiazépines et ce n’est pas une spécificité française,un verre d’alcool à 10gr (apéritf,bière,pousse-café,un verre de vin) est l’équivalant d’action psychologique d’une benzodiazépine.
Ce paradoxe en fait généralisé à d’autres pays est fréquemment signalé d’autant plus que l’efficacité des benzodiazépines n’est que transitoire.
Plusieurs problèmes sont évoqués,formation,éducation,relation singuliaire médecin-malade toujours très spécifique et personnalisée,défaut d’écoute ou message insuffisant ou trompeur ,demande excessive pour des symptômes surdimensionnés (burnt out,fatigue chronique,défaut de communications,problèmes de visibilité ou d’expression de soi différencié ou mal exprimé).Enfin de compte,des bleus de la vie,des blues de l’âme communs à toute l’espèce humaine,expression de l’angoisse existentielle ,”l’ëtre ou le néant”, “la fatigue d’être soi” justifiant communication et des traitements simples. Les symptômes sont en rêgle générale l’expression non d’ un état anxieux aggravé mais une sensation plus ou ou moins consciente d’une situation considérée comme menaçante faisant naitre un sentiment de crainte,une angoisse peu ou prou accompagnés de sensations de tensions accrues avec géne respiratoire,tachycardie,bouche sèche,bouffées de chaleurs,vertiges,noeud sur l’estomac.Devant cette angoisse d’esprit avec états de troubles somatiques ,dérriére se cache l’agenda caché, qui sollicitent les benzodiazépines
Les Benzodiazépines sont : Anxiolytique, Myorelaxante, Anti-Convulsiviante, Sédative et Hypnotique et Amnésiante.
En général, au bout de 2 à 4 semaines l’efficacité des benzodiazépines diminue, d’oû une surenchère et augmentation des doses avec l’arrivée d’effets indésirables; vertiges, tremblements, troubles de la mémoire et concentration, somnolence et risque de chutes(danger chez le sénior).
La tentation est grande d’arrêter brutalement,ce qu’il ne faut jamais faire étant devenu dépendant physique fort et psychique modéré,les signes de sevrage de manque apparaissent. en principe en 2-3 jours avec les benzodiazépines à demi-vie courte,en 7-10 jours avec les benzodiazépines à demi-vie longue.Un tiers des utilisateurs de longue durée devellopent un syndrôme de manque.
Le Syndrôme de Manque
Associe:Céphalées,douleurs et faiblesse musculaire,rebond d’insomnie,irritabilité,tremblements,anorexie,diarrhées,sueurs
Les symptômes disparaissent en 2 à 6 semaines parfois six mois avec une récurrence d’insomnie.
PROCTOCOLE
Il faut baisser les doses progressivement,un quart de benzodiazépine toutes les une ou deux semaines sur une période suffisamment longue , variable de 2 à 3 mois.il est parfois nécessaire d’hospitaliser si le surdosage parait trop important pour tenter un sevrage en ambulatoire.Il ne faut pas hésiter de prolonger le sequençage de sevrage sur une période beaucoup plus longue puisque qu’on estime à 4 personnes sur 10 le taux de réussite (Revue Prescrire.Decembre.2012/Tome 32/N° 350.)
Plus la période sous benzodizépine a été longue plus le sevrage sera difficle.
Comment accompagner le Sequençage de Sevrage?
L’état de sevrage aux benzodiazépines est considéré comme une modération de l’action des neurotransmetteurs GABA cérébraux,les plantes utilisées agissent aux même niveau des neuro-transmetteurs sans les inconvénients benzodiazépiniques,exception faite de la Valériane.:
Il faut donc isoler les plantes les plus adaptées à intercaler avec le quart de la benzopdiazépine et augmenter par palier le dosage des plantes selon l’état clinique pour se limiter au seuil efficace thérapeutique de la plante n’entrainant pas d’effet secondaire.Ne pas oublier qu’un arrêt brutal de la Valeriane peut entrainer un syndröme de manque.
ANXIOLYTIQUE
Ballote
Escholtzia californica
Houblon
Marjolaine
Passiflore
Rhodiola Rosea
Ballotte
Saule (Chaton)
TRANQUILLISANTE
Ache
Acore
Asperule
Aubépine
Les plantes adaptées agissant sur les recepteurs benzodiazépines
1)BALLOTTE:action sur recepteurs benzodiaépines,2 à 4 gr de poudre/j
2)CENTELLA ASIATICA Jour.ETHN.03/2008/Université Thailande de Khon Kean.Effet benzodiazépinique: racine 3 à 5 gr/j
3)HOUBLON:agit sur le système GABA:de 10O à 900 mg/j.attention à son action action oestrogénique
4)JASMIN JAUNE:,Jasmin Grandiflorum .le cis-jasmine agit comme sédatif anxiolytique,agit sur recepteurs GABA.Fleurs en infusion,decoction de racine 50-100gr ou poudre de 1-3 gr/j
5)MAGNOLIA:Ses composants Honokiol et Magnolol agissent comme les benzodizaépines (Hou/2001 Em .J.Ch.Med) Ecorce de 3 à 8 gr/j ou fleur 3 à 5 gr/j
6)MUCANIA PRUERIENS à 5gr/J antidépresseur et tranquillisant.Poudre de racine de 3 à 6 gr sur 2 mois
7)PASSIFLORE:agit sur le système GABA:plante broyée à 2-4gr/j ou teinture mère,jusqu’à 150 gouttes/j
8)RHODIOLA:action anti-dépréssive et anxiolytique (Shetosov,Zholas .2003/Brinkenko;Kuplyanaia;Shorokhova 1986).Gélule de racine de 100 à 300 mgr, 2 fois j /j (contenant 3 %de Rosavivine et 1% de salicidroside),durée préférentielle de 20 jours.A éviter chez les maniacio-dépressifs
9)VALERIANE agit sur les recepteurs GABA,action de type benzodiazépine,Racine /rhizome en poudre de 2 à 5gr/ J ,ne jamais faire de surdosage
10)WITHNANIA:Agit sur mémorisation et anxiété,adaptogène,mais meilleure action si associé avec MUCANIA PRUERIENS (5gr) et WITHANIA (10gr),Racine de Withania en poudre 500mg X 2/j ( doses standards)
Les résultats les plus interessants sont obtenus avec l’Association HOUBLON et VALERIANE agissant de façon plus efficace sur le sommeil (Shimtz,Jackel /1998 et Wonderheid;Guth;Todorova 2000)
Dans tous les cas veiller à traiter le STRESS
Facteur de fatigabilite et angoisse par dépassement ,il faudra choisir selon l’état clinique nervosité,antécédants cliniques psychologiques et co-morbidités (diabète,hypertension,anti-coagulant)
1)GINSENG:la panacée par excellence, du sujet jeune
2)ELEUTHEROCOQUE:plutôt adapté au senoir
3)RHODIOLA:tendance tonique nette .A ne pas donner le soir
4)WITHANIA:terrrain anxiogène et dépressif
Le sevrage des benzodiazépines se révélent toujours difficile,ne jamais hésiter de consulter un médecin,ou un addictologue,voie effectuer une courte hospitalisation.