Speed et Créativité

SPEED,AMPHETAMINE ET CREATIVITE

29 Septembre 2015

A la suite de la mort de l’écrivain François Nourrissier,atteint par une maladie de Parkinson,cité par le journal Libération le 03/03/2011,Edouard Launet.(page VI ;Les livres) évoque l’usage des psychostimulants par l’ancien président du Jury Goncourt.

Quelque soit l’artiste ou l’auteur évoqué nous sommes toujours étonné de la banalisation de l’usage des drogues et de leur exposition publique et message qui s’avère contre-productif en terme de prévention.

Il n’est pas fait mystère de l’usage d’amphétamine appelé aussi speed,acide,glass,crank,chalk qui est un psychostimulant interdit à la vente,et,
selon,l’éditorialiste,l’écrivain ne cachait pas son goût pour les amphétamines et prêtait à ce produit et homologues des grandes vertues.
En 2002,interrogé par Jérôme Garçin,Nourrissier répond »tout le long de ma vie,j’ai utilisé avec délectation le speed,les accélérateurs.Je leur dois les quelques pages convenables que j’ai écrites .Je ne renie rien des risques graves que j’ai ainsi encourus ».Il assume donc sa toxicomanie et ses conséquences.

Mais,il apparaît dans le texte des faits ou des preuves inexactes:

»en 2002,le lien entre Amphétamine et Parkinson n’était pas établi »

Or,au contraire,des études de grandes envergures ont été mises sur pied dès 1963 aux USA.L’abus des amphétamines est repéré dès 1930.La deuxième guerre mondiale contribua à l’extension de son usage(aviateurs etc…).De 1950 à 1960 une véritable épidémie s’installe au Japon,Suède et USA et extrémement bien documentée en 1980.On peut citer Angrist,Tatetsu,Iwanami,Bell,Connel,sans oublier la publication en 2000,NIDA;First Award :King,Grant,E.H.Ellingwood.

Donc,la suite,hélas, est éloquente ,la question ambiguë apparaît :

»Suis-je prêt à me flinguer le système dopaminergique contre quelques pages qui resteront dans l’histoire de la la littérature ».

Sont alors cités Kerouac,Green,Proust auquels on peut ajouter Freud,Appolinaire,Nerval,Balzac,Van Gohg,,Cocteau,Beaudelaire,la liste n’est pas limitative .
Ils nous appartient pas de juger de la pertinence d’un roman ou d’une œuvre plastique et nous entendons journellement des initiés investis par leur vision de l’art et il nous apparaît difficile de comparer des peintres sous influence et la collection de tableaux de malades psychiatriques du Professeur DELAY;l’usage détourné d’un médicament psychotrope ou une drogue psychoanaleptique ne

rélève pas d’une vision d’initié ou débat culturel détourné.Il n’apparaît pas clairement une démarche analytique sur les fondements de l’expression artistique et de ses états limites,ce que les faits auraient permis d’anticiper,comme le fit Max Milner dans « L’Imaginaire des drogues »

Dans tous les cas ,il est légitime  de stigmatiser  les effets pervers d’un  psychotonique et de son incidence parkinsonienne et  de poser le problème:

Est-il raisonnable de prendre autant de risques pour un Parnasse éphémère et que deviennnent alors les messages de prévention pour sauvegarder la jeunesse ?

1)EFFETS PSYCHOLOGIQUES ET PSYCHIATRIQUES DES PSYCHOSTIMULANTS

-AMPHETAMINE

-ECTASY

 

2)INCIDENTS NEUROLOGIQUES DES PSYCHOSTIMULANTS

LES PSYCHOSTIMULANTS

A)AMPHETAMINE

Entraine une impression d’être invincible,sentiment de puissance et maitrise de soi,l’utilisateur se sent confiant,sûr de son succès.Ces facultés intellectuelles lui semblent s’épanouir et la mémoire se dévelloper.Mais très rapidement en quelques heures variables,s’installent hyperractivité,irritabilité,agressivité,hostilité,insomnie,dépression ,découragement avec effort de raisonnement pénible.
S’installe alors une forte dépendance et les abus s’installent avec surdosage entrainant hallucinations cauchemardesques et paranoïa,sans oublier les déséquilibres métaboliques et issue fatale.Les faits divers le rappellent constamment.

B)ECTASY ou MMDA ou MDA,on compte plus de 30 produits dérivés.

Il a un effet « Rush » stimulant du même type que la cocaïne pouvant durer 3 à 6 jours avec levée des inhibitions,sentiments de bonheur,de bien-être physique et mental avec confiance en soi et modifications de la perception ,avec les coktails dangereux,pouvant conduire à un risque fatal.
A plus ou moins court terme s’installent dépression,anxiété,insomnie,perte de mémoire,confusion et troubles de la personnalité

Ces faits médicaux graves ont été éludés,nous avons sciemment mis en parenthèse le Cannabis qui représente 200 à 300 tonnes de vente en France avec 12 % d’auto-culture(Le Figaro du 24/03/2011 )et la Cocaïne qui devient selon le Monde du 28/03/2011,la drogue de Mr et Mme Tout-le-Monde,avec l’expansion d’une « free-base »la cocaïne ,conduisant à une dépendance quasi immédiate et

sa dangerosité doit être rappelée(voir le Crack,la Fumée du Diable)

LES ACCIDENTS NEUROLOGIQUES

ECTASY

Selon John Calvin M.Brust(2007)les gros consommateurs d’ectasy ou MMDA abstinents depuis 2 semaines sont victimes de déficience de la mémoire verbale immédiate et visuelle récente et à long terme

AMPHETAMINE

Il est décrit des psychoses paranoïaques ou poussées paranoîdes de type schizophrénique ,les effets toxiques cérébraux sont clairement décrits et surtout augmentation des hémorragies cérébrales de type sous-arachnoïdiennes et accidents vasculaires cérébraux de type occlusif
Une étude prospective de 1963 à 1977 et 1977 sur 66.000 utilisateurs d’amphétamine,il a été répertorié 1154 patients présentant une maladie de Parkinson.
Il existe une susceptibilité estimée à 60% de développer une maladie de Parkinson à long terme chez les utilisateurs d’amphétamine(Résultats diffusés lors du prochain congrès de l’American Neurology Society,En avril 2011)

Ces faits sont incontournables et l’accès au

succès ,soit-disant en rapport avec l’usage de stupéfiant,et doit être mesurer  objectivement et medicalement,et  estimer  un Haïku japonais de deux lignes et une épopée de 3 pages de Victor Hugo,n’oblige au passage par un equivoque alterité hallucinatoire mais surtout par un recadrage  et conseils de proximité   permettant  d’encadrer la jeunesse par des messages de prévention claire :

-Reprendre la confiance en soi,ne pas s’enliser,saisir la main tendue
-Sport avec repos compensateur
-Auto-Evaluer ses connaissances,pour éviter les burn-out
-Limiter tabagisme et alcool

-Ne pas céder aux sirènes non vertueuses de compétitions , saut en elastique ou parachutisme ,ou toutes pratiques hors normes ,la gagne coco,sous influence,ouvrant la porte d’un poste convoité que l’abus des psychotoniques fera perdre,rappelant la saga des romans ou films noirs des années 1950 oû la journée commençait par des amphétamines,suivaient les barbituriques pour calmer,enfin l’alcool pour se “resocialiser”

.

–Pensez à des plantes alternatives qui agissent sur mémorisation,stress et régulation de la fatigabilité :

-L’ELEUTHEROQUE

-LE GINSENG

-Le RHODIOLA

-Le ROMARIN

Les incontournables boissons de santé CASSIS,HIBISCUS,GRENADE.

 

Vision peu  Académique d’un Psychotrope

Le 20 Septembre 2019,le Monde de Livres,page 12, J.Birnmaun ,interview l’Academicien Alain Finlkielkraut,sur son ouvrage “A la Première Personne”et temoigne”Depuis toujours ,je vis dans la terreur de la panne de la prostration,il y a des livres que j’ai écrits sans trop d’angoisse.il fait part de sa depression en 2011.”J’ai pris des anti-dépresseurs .Je crois beaucoup aux vertus de la chimie”et Surtout ,il fait part de cette croyance,temoigne de “sa tendresse  passée pour le LSD,que”certains jeunes amis”de Michel Foucault (Professeur au College de France:”La volonté de Savoir,”L’usage des plaisirs” “Le Souci de Soi “/Decédé le 25 juin 1984 )et acteur de la nouvelle Anti-Psychiatrie des années 1970,et conclut aprés une mise à distance dite “mesquine “,Moi,je n’ai jamais cedé au romantisme de la la toxicomanie mais,à chaque fois que j’ai pu prendre de l’acide ,ce fut une délivrance.Pour ma generation,fumer un joint était une sorte de commandement,mais moi ,j’étais souvent en rade.car je ne savais pas fumer,je crapote.Avec le LSD;on était tous à égalité,on riait beaucoup,on avait des hallucinations douces.”

En 1970 ,occupé par “ses hallucinations douces”,il semble peut-être  éteindre   le temps  prégnant des cauchemards   en particulier  drames des rescapés de  la Shoah.

Enfin de compte,il apparait  temoigner en pleine page d’une échappée d’ une souffrance que beaucoup d’enfant de rescapés ont vécu, du non dit ou le non vécu  ressenti   d’une manière brutale.Le fait de fumer apparait dans le texte comme un acte  de commandement   une vision de façon subie  ou contrainte ,de non choix face à la dépendance. Assimiler le  LSD à la Délivrance et façon Egalitaire et fort eloigné de la réalité,Quant aux hallucinations douces,elles ne sont le reflet que d’une communauté d’esprit,de doux réveurs,à qui il faut recommander le retour à dure réalité,eux -mêmes dépendants luttant pour l’abstraction et contre un imaginaire destructeur,et surtout de la haine ordinaire .et “la Banalité du Mal “”Hanna Arendht”  permanence qu’il faut combattre.

Enfin de compte,malgré multiples essais et tentatives de régulation,l’avenir n’est guére engageant.

En effet,d’aprés

 le “Monde “Sciences et Médecines  du 18 Mai 2022,signale 107.000 décés aux USA par overdose en 2022,soient 15 % de plus qu”en 2021.

Dont

<<Plus de 70.000 avec Dérivés Opioides type Fentamyl

<<Plus De 30.000  avec Méthamphétamine

<<25.000 avec Cocaïne