Maladie hémorroïdaire

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Maladie hémorroïdaire

29 Septembre 2015

La pathologie hémorroïdaire touche un million de personne par an et touche indifféremment femme et homme.

Elle se trouve préférentiellement chez les personnes ayant une alimentation pauvre en fibre et riche en graisse et la maladie hémorroïdaire et souvent associée à une constipation.

Rôles des vaisseaux dans le canal anal:

Les éléments vasculaires du canal anal aident à sa continence et prévient les lésions du muscle sphinctérien.

Les hémorroïdes s’expriment de quatre façons ;

  1. Gonflement avec saignement

  2. Protusion avec réduction spontanée

  3. Protusion avec aide réductionnel

  4. Prolapsus irréductible

L’hémorroïdaire consulte car il saigne, souffle ou s’il existe une protusion hémorroïdaire.

La présence de sang ou d’hémorroïde inhabituelle impose une consultation spécialisé car le saignement doit toujours faire penser à un cancer colique ou rectal sus-jacent.

Les règles de dépistage de colonoscopie s’imposent de plus en plus. Outre un traitement standard le spécialiste proposera selon les cas ;

  • Sclérose

  • Ligatures élastiques

  • Exérèse des hémorroïdes

  • Hémorroïdectomie

Les hémorroïdes sont aussi l’apanage des grands de ce monde. Louis XI atteint de crise hémorroïdaire en 1466 fit appel au médecin Italien Ferrari de Grado à Pavie qui lui fit la prescription suivante :

Pour atténuer la douleur, on prendra des bains de siège dans la décoction que voici :

  • Graine de lin

  • Feuilles de guimauve

  • Fenugrec

  • Limace (sans la carapace)

  • Feuille et fleur de bouillon blanc

  • Bain de siège avec la sixième partie évaporée toutes les 4 heures ajouter l’huile de violette

  • La molle de joue de veau

  • Du safran en application

  • Et encore de la limace

  • Des feuilles de mauve

  • De la guimauve

  • Mélilot et fleurs de nénuphar

  • Et graine de lin

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Phytothérapie de la maladie hémorroïdaire

Les plantes classiques agissant dans les crises hémorroïdaires ou le traitement de fond du traitement des hémorroïdes sont ;

  • La bourse à pasteur

  • Le chêne rouvre

  • Le cyprès

  • La ficaire

  • L’hydrastis

  • L’hamamélis

  • Le marron d’Inde

  • Le mélilot

  • La prêle

  • Le petit houx

  • Et le noisetier

Toutefois certaines plantes demeurent à être encadrée en particulier ;

  • La ficaire Ficaria ranunculoides

Dont on utilise la racine tubéreuse qui dans les saponosides sont toxiques.

Dont on utilise l’huile essentielle mais aussi la décoction à 60 g par litre que l’on boit 250cc pendant la journée ou en teinture mère 40 gouttes, 3 fois par jour.

Cette plante est d’usage strictement médicale.

  • L’hydrastis Hydrastis canadensis

Dont on utilise le rhizome et la radicelle, contient des alcaloïdes, hydrastinine et berbérine. C’est un vasoconstricteur et hémostatique qui agit dans la pathologie veineuse et hémorroïdaire.

On l’utilise en teinture mère 3 fois 10 gouttes par jour, en teinture officinale 0.5g à 40g par jour.

La dose maximal en extrait fluide étant de 1g à 4g par jour, la dose limite permise maximum par jour étant de 2g.

L’hydrastis contenant des alcaloïdes, hydrastinine et berbérine et utilisé en cardiologie et dans les addictions à l’héroïne.

  • Le séneçon Senecio vulgaris ou jacobée

Dont on utilise la plante entière. Cette plante contient des flavonoïdes et des alcaloïdes mais a forte dose, cette plante peut être hépatotoxique.

On ne sait pas s’il existe un rapport direct dans l’hépatotoxicité et en particulier dans la cancérogenèse du foie. On sait qu’elle régularise la circulation veineuse cette plante doit être encadrer médicalement.

Plan d’action ou phytothérapique du traitement des hémorroïdes

par la phytothérapie

  1. Traitement vasoconstricteur

    • L’hamamélis Hamamelis virginiana

On utilise la feuille séchée parfois l’écorce. Traditionnellement la feuille en décocté était utilisée pour traiter les lombalgies, les affections veineuses et les affections génito-urinaires et également dans la migraine et les névralgies.

L’écorce contient des dérivés flavaniques avec tanin, les feuilles contiennent également un hétéroside flavonique et des huiles essentielles. Le dérivé flavanique avec son tanin a une action bactériostatique et une action circulatoire.

On utilise l’hamamélis en extrait sec ou en nébulisât. On peut l’utiliser en feuille une cuillère à café par tasse, en extrait fluide 1g à 4g par dose, on peut aller jusqu’à 15g par jour, en extrait sec 0.5g à 1g jusqu’à 3g par 24 heures.

Outre son action sur la circulation veineuse et les hémorroïdes, l’hamamélis agit dans les troubles utéro-ovarien de type congestif et la dysménorrhée.

  • L’hydrastis Hydrastis canadensis

Dont on a rappelé le caractère difficile dans son mode d’emploi et dans son utilisation maximal en extrait fluide à 1g à 4g par jour.

C’est un anti-hémorragique, son extrait mou est vasoconstricteur que l’on prépare a partir du rhizome.

On donne extrait mou 3g à 5 g par jour.

  • Le marronnier d’Inde Aesculus hippocastanum

Dont on utilise la graine qui a une action anti-exsudative, anti-inflammatoire également immuno-modulatrice qui agit dans toute forme d’insuffisance veineuse chronique.

L’écorce du marron d’Inde contient des esculosides et fraxoside qui agissent sur la microcirculation comme veinotonique et anti-œdémateux également vasoconstricteur. L’écorce contient des esculosides, le marron des flavonoïdes qui ont des propriétés vitamines PP.

On l’utilise soit en alcoolature de marron 15 gouttes, 3 fois par jour en extrait mou de marron stabilisé 20 gouttes 3 fois par jour, en nébulisât 0.5g par jour, il faut le donner en cure discontinue car à forte dose, il peut donner des gastrites.

Il semble que la meilleure forme à donner dans le marron d’Inde et l’intrait de marron d’Inde 5mg à 1cg par jour.

Contre indication du marronnier d’Inde ; grossesse, eczéma, trouble de la crasse sanguin ;

Interaction médicamenteuses du marronnier d’Inde ; aspirine et anticoagulant.

Il faut signaler ses effets secondaires ; prurit, nausée, gastralgie, allergie, saignement, néphropathie.

  • Le cyprès Cupressus sempervirens

Dont on utilise le cône avant maturité qui contient des huiles essentielles de camphre du tanin catéchétique, un leuco-antociane qui est vasoconstricteur veineux et protecteur capillaire, particulièrement indiqué dans les hémorroïdes et les varices.

On l’utilise en teinture mère officinale 30 gouttes 3 fois par jour, en nébulisât 0.5g à 1g par jour.

On peut donner des infusions de baies dans le traitement des varices, les hémorroïdes et la diarrhée, 2g pour 100cc d’eau. L’infusion de baie peut être utilisée en compresse à 5g pour 100cc d’eau.

Des formules utilisent le cyprès en association ;

  • Cyprès en nébulisât à 0.05g

  • Hamamélis 0.10g

  • Aubépine 0.05g

  • Myrtille 0.20g

    • Pour une gélule, 2 gélules 3 fois par jour

      • Cyprès 0.10g de nébulisât

      • Hamamélis nébulisât 0.2g

      • Marronnier d’Inde 0.02g nébulisât

      • Vin rouge 0.10g nébulisât

  • Pour une gélule, 1 à2 gélules 3 fois par jour

      • Le cyprès nébulisât 0.05g

      • La passiflore nébulisât 0.10g

      • L’olivier nébulisât 0.05g

      • La myrtille nébulisât 0.2g

        • Pour une gélule, 1 à 2 gélules, 3 fois par jour

Pour mémoire, il faut savoir que traditionnellement on utilise la poudre de cyprès dans la cicatrisation dans la circoncision.

  1. Plantes a action hémostatique anticoagulante dans le traitement des crises hémorroïdaires

  • La bourse à pasteur Capsella bursa pastoris

On utilise la plante entière, qui contient de la choline, de l’histamine, des dérivés flavoniques, elle est hémostatique, intéressante dans les crises d’hémorroïdes qui saignent, elle est également hypotensive.

On l’utilise en infusion 50g par litre, en teinture mère 3 fois, 70 gouttes par jour.

  • Le chêne rouvre Quercus robus

On utilise l’écorce de jeune rabot qui est riche en tanin dont les caractéristiques astringentes sont efficaces dans le saignement hémorroïdaire.

On l’utilise surtout en décoction, 30g à 60g en local en compresse.

  • Le mélilot Melilotus officinalis

Dont on utilise les sommités fleuries dont on connaît les actions sédatives mais son composant la mélilotoside qui se transforme en coumarine a une propriété légèrement anticoagulante, intéressante dans les troubles veineux et les hémorroïdes qui saignent.

On l’utilise en teinture officinale 4g à 5g par jour, en teinture mère 50 gouttes, 3 fois par jour ou en infusion 50g par litre ou a ce dosage le mélilot a une action plutôt sédative.

On peut également l’utiliser en nébulisât jusqu’à 1g par jour.

  • Le pin maritime Pinus pinaster

Dont on peut utiliser l’écorce qui contient des leuco-syanidole qui a des propriétés antihémorragique et vitamines PP, donc protecteur vasculaire et antihémorragique.

  • La prêle Equisetum arvense

On utilise la tige riche en silice soluble, dérivé flavonique, saponoside qui a un pouvoir cicatrisant, astringent, antihémorragique. On peut l’utiliser en cure discontinue avec l’artichaut.

On l’utilise soit en décocter 15g par litre, en nébulisât 1.5g à 2g par jour ou en poudre 2g à 4g par jour.

  • Noisetier Corylus avellana

Dont on utilise la feuille et rarement l’écorce qui contient des flavonoïdes, et des citrosides c’est un veinotonique, anti-œdémateux, antihémorragique et vasoconstricteur.

On l’utilise en infusion 10g par litre, en teinture officinale ou en teinture mère 50 gouttes 3 fois par jour.

  1. Plantes a action générale de type vitamines PP et anti-œdémateuse utile dans les crises hémorroïdaire

  • Le cassis Ribes Nigrum

Dont on utilise les fruits et la feuille qui est riche en flavonoïdes, en anthocyanoside, en vitamine C. Le cassis est connu pour ses propriétés vitamine PP qui augmente la résistance capillaire et abaisse la perméabilité des vaisseaux.

On l’utilise en teinture mère 40 gouttes 3 fois par jour, nébulisât 1g à 3g par jour.

  • Le ginkgo Biloba

Dont on utilise la feuille qui contient des dérivés flavonique quercétol, apigenol.

On l’utilise soit en teinture mère 40 gouttes 3 fois par jour.

Cette plante est connue pour son action dans la microcirculation cérébrale et la sénescence et dans les troubles de la circulation veineuse.

  • La myrtille Vaccinium myrtillus

Dont on utilise les fruits qui contiennent des anthocyanes qui ont une action de type vitamine PP que l’on utilise en décoction 20g par litre, en poudre 10g à 12g par jour, en teinture mère 3 fois 50 gouttes par jour ou en nébulisât jusqu’à 2g par jour.

  • L’ergot de seigle Claviceps purpurea

Dont on utilise la sclérote dont l’alcaloïde est connu pour son action veinotonique dans le traitement des migraine et les troubles neurovégétatif.

L’ergot de seigle est d’usage strictement médical car on connaît ses interactions médicamenteuses avec les macrolides et les traitements spécifiques de la migraine.

Donc traiter des poussées de crise hémorroïdaire ou des saignements hémorroïdaires ou la maladie hémorroïdaire doit être souvent encadrée par un professionnel de santé.

D’autant qu’il existe des plantes qu’il faut utiliser avec précaution

On peut citer toutefois des conduites qui ont était donnée par l’usage pour traiter, premièrement les poussées congestives ;

    • Cupressus en teinture mère 50 gouttes à 150 gouttes par jour

    • Hamamélis en teinture mère 50 gouttes à 150 gouttes par jour

    • Le ruscus teinture mère 50 gouttes à 150 gouttes par jour

    • L’hydrastis teinture mère 50 à 200 gouttes par jour

Certains proposent des traitements généraux associant ;

  • Séneçon 30g

  • Hamamélis 30g

  • Vigne rouge 30g

  • Anis vert 10gr

    • Une cuillère à soupe pour un bol le soi

Deuxième formule;

  • Marronnier d’Inde en bourgeons macérât glycériné 1D

  • Cornus sanguisorba en bourgeons macérât glycériné 1D

  • Prunus en bourgeons macérât glycériné 1D

    • Le tout 60cc 40 gouttes matin et soir

Troisième formule;

  • Sorbus en bourgeons macérât glycériné 1D

    • 50 gouttes à midi

Ou encore une autre formule ;

  • Cupressus extrait fluide

  • Marron d’Inde extrait fluide

  • Ruscus extrait fluide

  • 20cc de chaque dans un flacon ,3 fois 40 gouttes par jour

En cas de douleur on peut proposer ;

  • De la ficaire en teinture mère

    • 2 fois 30 gouttes par jour, en connaissant la toxicité de la ficaire

Si les hémorroïdes saignent particulièrement on peut s’aider et conseiller ;

  • Bursa pastoris en teinture mère 30 gouttes toutes les 2 heures

  • Ou sanicula an teinture mère 30 gouttes toutes les 2 heures

  • Ou Bursa pastoris et sanicula en parti égale au même dosage

Ou encore ;

  • Semence de chardon marie

    • 30g en décoction dans 200cc d’eau une cuillère à soupe toutes les heures

On peut enfin proposer de petits traitements externes de bains locaux associant ;

  • Mauve fleur

  • Et bouillon blanc feuille

  • Le tout 2 cuillère à soupe par litre d’eau

En cas de forte douleur, on peut ajouter à ce mélange ;

  • Linaire fleur, en part égale

Donc ;

  • mauve

  • bouillon

  • et linaire

  • Le tout 2 cuillère à soupe pour un litre d’eau

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